Sur les 14 sommets de 8.000 mètres que compte notre planète, tous ont été gravis depuis bien longtemps. La plupart dès les années 1950. L’Annapurna fut le premier d’entre eux, quelques années avant que le plus célèbre ne soit finalement conquis : l’Everest. Encore aujourd’hui, la plupart d’entre eux reçoivent leur lot d’alpiniste. Certains sont devenus des incontournables pour les collectionneurs de hauts sommets. Ailleurs, c’est beaucoup plus calme. Certains 8.000 ne voient pas de grimpeurs pendant plusieurs saisons d’affilée. Quels sont les 8.000 les plus gravis ? Voici les 5 premiers !
- 1. Everest : 10.000 summiters
- 2. Cho Oyu : 3.000 summiters
- 3. Manaslu : 2.000 summiters
- 4. Gasherbrum : 1.000 summiters
- 5. Lhotse : 900 summiters
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Quelques détails sur ce Top 5…
1. Le Mont Everest, 8.848 mètres (Népal – Tibet)
D’après l’Himalayan Database qui répertorie les ascensions sur certains sommets de l’Himalaya, ce sont quelques 10.000 alpinistes qui seraient arrivés au sommet de l’Everest depuis 1953. Depuis l’époque des pionniers, le paysage des expéditions a bien changé sur le toit du monde. Désormais chaque printemps, le nombre d’alpinistes au sommet se compte en centaines. Presque 900 lors du printemps 2019. Entre 1953 et 1973, un peu plus de 30 grimpeurs avaient réussi le sommet. Sur les 10.000 « summiters », seuls 2% environ ont réalisé cet exploit sans oxygène. Tous les autres, à commencer par les deux premiers, utilisaient des bouteilles d’oxygène.
2. Le Cho Oyu, 8.188 mètres (Népal – Tibet)
Situé à la frontière entre le Népal et la Chine, le Cho Oyu est considéré comme l’un des 8.000 les plus accessibles (tout est relatif). Il est la destination de nombreux alpinistes tentés par un premier 8.000. Quelques 3.000 personnes ont déjà marché à son sommet. Sa première ascension date de 1954. Près de 40% des grimpeurs arrivant au sommet y utilisent de l’oxygène. La plupart des alpinistes empruntent la voie normale, mais certains s’aventurent sur de nouveaux itinéraires.
3. Le Manaslu, 8.163 mètres (Népal)
Avec environ 2.000 grimpeurs parvenus au sommet depuis 1956, le Manaslu est loin derrière l’Everest. C’est pourtant un sommet de plus en plus prisé, notamment à l’automne. Durant l’automne 2019, presque 300 « summiters » ont été décomptés. Son altitude est plus basse que l’Everest, et les expéditions un peu plus courtes. Mais près de 60% des grimpeurs utilisent néanmoins de l’oxygène supplémentaire pour arriver au sommet. Entre 1956 et 1971, aucun alpiniste n’a atteint le sommet. Il y a des summiters chaque année au sommet du Manaslu depuis 1980, à l’exception de 2004 et 2005.
4. Le Gasherbrum II, 8.035 mètres (Pakistan – Chine)
Il s’agit du 8.000 le plus gravi du Karakoram avec près d’un millier de summiters. Les statistiques d’ascension sur les sommets du Pakistan ne sont pas très précises, mais c’est clairement plus que le sommet suivant et moins que le Manaslu. La première ascension de celui que l’on appelait le K4 au 19e siècle date de 1956. C’est une expédition autrichienne qui avait réussi cette première deux ans avant que son petit cousin, le Gasherbrum I ne soit à son tour gravi.
5. Le Lhotse, 8.516 mètres (Népal – Tibet)
Avec près de 900 alpinistes au sommet depuis 1956, le petit voisin de l’Everest est beaucoup moins fréquenté. Comme sa voie normale partage une grande partie de l’itinéraire de l’Everest, les alpinistes qui s’y attaquent ne se sentent pas trop seuls…
Le Broadpeak (Pakistan) n’est pas loin d’égaler le Lhotse mais les statistiques disponibles sont très approximatives. Des sommets comme l’Annapurna sont loin derrière avec presque 300 « summiters » seulement. Le célèbre K2, second sommet de la planète, n’atteint pas non plus la barre des 500 summiters. Avec le Nanga Parbat, ces trois derniers sommets sont également ceux qui cumulent le plus fort taux de mortalité chez les grimpeurs.
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