La saison des expéditions se prépare sur le toit du monde, le camp de base est en train de se construire. Cette année, les grimpeurs de l’Everest devront prêter une attention particulière à leurs excréments.
Chaque saison, plusieurs tonnes d’excréments sont déversées sur les pentes de l’Everest par les centaines de grimpeurs qui tentent l’ascension. Une pollution qui, année après année, devient impossible à digérer pour la montagne… Le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC) vient de publier un rappel à l’attention des expéditions à l’Everest de ce printemps. Il porte sur la gestion des déchets et les obligations qui incombent désormais aux agences et à leurs clients.
Il est question de trier les déchets mais pas seulement. L’organisation locale rappelle l’obligation pour chaque grimpeur de descendre au moins 8 kg de déchets des camps d’altitude. Et l’utilisation désormais obligatoire des sacs à matières fécales pour éviter que les centaines de grimpeurs transforment la voie normale de l’Everest en toilettes géantes. Depuis longtemps en place sur certaines montagnes de la planète, ces sacs en plastique contiennent un actif qui réduit les nuisances olfactives. Tous les déchets descendus par les grimpeurs seront récupérés au camp de base par le SPCC. Les équipes payent une « caution » de plusieurs milliers de dollars au sujet de la gestion des déchets. Une caution qui ne sera pas remboursée si les grimpeurs n’appliquent pas ces règles, explique le SPCC. La règle est apparue l’an dernier, mais son application semble désormais devenir une obligation. A suivre.
Illustration © SPCC