Ce pourrait être le nom d’une fable. Mais ce ne sont que les ingrédients d’une nouvelle affaire impliquant Nims Dai et une de ses clientes.
Il ne se passe pas une semaine sans que Nims Dai fasse la une de la presse népalaise pour une nouvelle affaire. Accusations dans le New York Times d’agressions sexuelles au camp de base. Tricheries présumées pour payer moins cher en permis d’ascension. Vidéo supposément frauduleuse dénonçant des cordes fixes coupées qui ne l’étaient peut-être pas. L’épisode de la semaine concerne une cliente australienne qui est venue se plaindre au Ministère du Tourisme à Katmandou.
Où sont passé les certificats d’ascension ?
Ancienne coureuse cycliste professionnelle, Rochelle Gilmore aurait gravi l’Everest et le Lhotse en 2023. Elle a fait appel aux services d’Elite Exped, la société de la star de Netflix Nims Dai. Plus d’un an après, elle attend toujours ses certificats d’ascension. Elite Exped affirme qu’ils ont été transmis mais que Gilmore n’a pas réglé sa dernière facture. 50.000 dollars correspondant à « sa deuxième tentative » sur l’Everest.
Dans le même temps, l’Australienne a communiqué les extraits de comptes en banque sur lesquels apparaissent les virements de 300.000 dollars et 100.000 dollars correspondant respectivement aux ascensions de l’Everest et du Lhotse. Elle affirme aussi avoir atteint le sommet du premier coup et n’avoir jamais réalisé de seconde tentative. La presse locale de l’époque parle d’une semaine de repos à Katmandou entre deux tentatives. L’Australienne conclut en expliquant que son « contrat avec Elite Exped stipule clairement que si une deuxième tentative est nécessaire, elle sera offerte sans frais ».
Certificat de baptême d’hélicoptère ?
Mais l’absence de certificat d’ascension vient peut-être d’une autre cause. Car au printemps 2023, Rochelle Gilmore avait passé déjà fait parler d’elle. Dans le cadre de son expédition, elle aurait eu recours à un hélicoptère pour rejoindre le Camp 2 depuis le Camp de base sur le chemin du sommet. Puis depuis le Camp 2 après son ascension pour finir la descente. Un épisode qui avait causé pas mal de mauvaise presse à Nims Dai et sa société. Ce type de vol au-dessus du camp de base étant désormais interdit par la législation népalaise.
En ayant payé 400.000 dollars (soit 360.000 euros environ) pour l’ascension de ces deux 8.000 (et d’autres étapes de préparation), Gilmore est dans la fourchette très haute des coûts d’expéditions commerciales. Malgré ces montants astronomiques, quand un tiers du parcours est réalisé en hélicoptère, quelques hésitations surgissent peut-être au moment d’imprimer le certificat d’ascension. Ou pas. Le Département népalais du Tourisme a finalement imprimé des copies des certificats d’ascension malgré toutes les zones d’ombre entourant cette expédition.
Illustration © Pixabay/SimrikAir/DoT