par Depuis sa mise en ligne ce week-end, le film d’Inoxtag connait un succès record et entraine quelques critiques largement surexposées par les médias.
366.000 places de cinéma pour une projection événementielle, c’est un record. Plus de 23 millions de vues sur Youtube, c’est aussi un record en si peu de temps pour la version française de la plateforme. Une diffusion programmée sur TF1. On a croisé Inoxtag dans la matinale de France Inter, chez Quotidien et dans bien d’autres émissions phares des médias mainstream. Même Télérama se fend d’un article. Car son film Kaizen, qui retrace son expédition à l’Everest, a déjoué tous les pronostics en termes de succès. Et forcément, les critiques n’ont pas tardé à se faire entendre. On les entend beaucoup, mais elles ne sont qu’une infime partie des réactions à la diffusion du film. Les 120.000 commentaires la plupart dithyrambiques sous la vidéo en témoignent. « Une claque que personne n’oubliera », « Une leçon de vie », « Grand respect », « les valeurs que tu partages sont incroyables », « Légende ! »
Un succès écrasant pour Inoxtag et quelques critiques…
En vrac… « Inoxtag ne parle que de lui ». « Le youtubeur encourage le surtourisme ». « Inoxtag ne parle pas de l’impact environnemental de son projet ». « Kaizen fait la promotion de marques ». « C’est un caprice de riche ». « C’est pas un exploit de gravir l’Everest avec de l’oxygène ». « Il exploite les sherpas ». Quelques commentateurs triés sur le volet adressent des critiques virulentes à l’égard d’Inoxtag et de son projet.
Mais ils lui reprochent de ne pas être ce qu’il n’a jamais tenté d’être : un film sur la protection de l’environnement, un film à petit budget ou encore un film centré sur la montagne.
- Oui, Inoxtag a fait un film sur son projet, normal qu’il apparaisse à l’écran.
- Oui, il a bien fallu financer son budget hors norme pour une vidéo Youtube et des marques sont associées à la production. Comme dans toutes les vidéos Youtube d’un certain calibre, et comme dans la plupart des longs métrages de cinéma.
- Le film ne s’attarde pas sur la pollution de l’Everest, ce n’est pas son sujet principal, mais ne cache rien et montre quelques images du Camp 4 qu’on ne voit pas sur les brochures des agences d’expédition (voir à 2h01min39s).
- Il ne cache pas non plus qu’un tel projet n’est pas à la portée de toutes les bourses. Et ne rate pas une occasion, même au sommet de l’Everest, de rappeler à sa fan base qu’elle a permis une telle aventure.
- Il ne traite pas les sherpas comme des esclaves et ne les invisibilise pas, comme des décennies d’expéditions himalayennes. Il montre même leurs conditions de vie difficiles dans un échange là encore assez rare (voir 0h34min39s).
- Enfin, il n’a jamais prétendu réaliser un exploit alpinistique et est le premier à parler du K2 de Benjamin Védrines sur son Insta (sans nul doute un vrai exploit alpinistique). On « ne revendique aucune performance alpinistique, on a fait des sommets classiques par des voies classiques mais Inoxtag de l’avoir fait, de là où il vient, ça c’est un exploit » rappelle Mathis Dumas, son guide.
Car c’est bien çà le message du film : ayez des rêves, réalisez-les, sortez de chez vous, lâchez vos écrans. Trouvez votre propre Everest. Pour peu qu’on ait visionné le film, on peut difficilement avoir compris autre chose.
Illustration © SST
