Grimper sans oxygène devient interdit sur le Cho Oyu, 8.201 mètres d’altitude.
Dans le sillage de drames sur ses 8.000, la Chine a d’abord fermé l’accès à ses sommets. Puis semble avoir finalement décidé de renforcer certaines règles d’accès à ses montagnes.
D’après les informations d’Exweb, la Chine autorise quelques expéditions à s’organiser sur son versant du Cho Oyu. Mais au prix de nouvelles règles très strictes. Pékin impose notamment l’obligation d’utiliser le l’oxygène supplémentaire à partir de 7.000 mètres. Une équipe menée par l’Association d’Alpinisme de Chine (CTMA) est en charge d’ouvrir la voie et d’installer des cordes fixes. Aucun grimpeur ne pourra se déplacer en solitaire sur la montagne.
Déjà ce printemps, il était interdit de gravir l’Everest via son versant tibétain sans oxygène. La même règle pourrait donc prochainement s’étendre au Shishapangma, autre 8.000 du Tibet (Chine).
Qu’est-ce que ça change ?
Pour la plupart des clients des expéditions commerciales, ça ne change rien. Ils utilisaient déjà de l’oxygène à partir d’une altitude approximative de 7.000 mètres et ils étaient déjà en groupes et accompagnés de sherpas. Ils ne comptaient pas non plus avancer vers le sommet avant que les cordes fixes ne soient installées.
Le changement concernera les quelques alpinistes qui ont des prétentions d’ascensions en solitaire ou sans oxygène. Ceux-là n’auront plus d’autres options que choisir l’autre versant du Cho Oyu, côté Népal, nettement plus technique et rarement réussi. Idem sur l’Everest, il est toujours possible de se passer d’oxygène sur le versant népalais. Ça bloque en revanche pour le Shishapangma. Et pour cause, cette montagne n’a pas de versant autre que tibétain, c’est le seul 8.000 situé en totalité sur le territoire chinois. Celles et ceux qui cherchent à gravir les 14 sommets de plus de 8.000 mètres sans oxygène, et ils ne sont pas nombreux(ses), sont donc bloqués.
Illustration © Seven Summit Treks