Cette semaine pourrait voir le plus grand nombre de summiters de la saison sur l’Everest, versant népalais. Le vent pourrait cependant troubler la fête. Et quelques polémiques ternir l’image d’une des agences les plus en vue.
Des sommets et du vent !
Près de 200 sommets ont d’ores et déjà été comptabilisés ce printemps sur l’Everest. Mais des dizaines de clients sont encore en route vers les camps d’altitude pour un potentiel sommet dans les prochains jours. La météo est cependant capricieuse avec le vent qui fait son apparition et force les plus prudents à faire demi-tour. Ces derniers jours, quelques sommets ont été atteint avec un vent dépassant les 50 km/h. Au-delà des rafales qui peuvent déséquilibrer un grimpeur fatigué et en manque d’oxygène, le vent a surtout un effet sur la température. A 8.000m, quelques km/h de vent peuvent faire la différence entre des conditions optimales et des conditions délicates. Quand les files d’attente de grimpeurs rejoignant le sommet forcent à patienter en plein vent, on se refroidit rapidement et les conséquences peuvent être dramatiques.
Des controverses et une enquête
Des médias locaux et plusieurs sources au camp de base ont pointé du doigt la fameuse agence d’expédition Elite Exped. Fondée par Nims Dai. Elle aurait permis à ses grimpeurs en route pour le Lingtren d’emprunter la voie d’ascension de l’Everest jusqu’au Camp III. Une information qui aurait déclenché une enquête des autorités. Sans permis pour l’Everest, leur présence n’était pas autorisée sur cette voie d’ascension. Le Lingtren est proche de l’Everest mais le prix du permis n’a rien de comparable.
Autre polémique : celle née de la supposée utilisation d’un hélicoptère pour relier Katmandou au Camp 2 de l’Everest. Une pratique normalement bannie depuis cette saison. Dans une interview pour l’Everest Chronicle, un représentant des autorités au camp de base confirme que toutes ces allégations sont prises au sérieux. S’agissant de l’équipe de Nims Dai, qui serait chaque saison au cœur des controverses, la raison pourrait venir de « sa popularité et la surveillance constante des agences concurrentes ».
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