Il ne devrait pas y avoir de grimpeur au sommet du Dhaulagiri ce printemps 2024, et probablement pas de l’année. Contrairement au Shishapangma ou au Cho Oyu, ce n’est pas pour des raisons de bureaucratie. C’est la nature qui fait des siennes…
On parle peu du Dhaulagiri. Au royaume des 8.000, cette montagne s’efface souvent derrière les médiatiques Everest, Manaslu ou encore Annapurna. Septième sommet de la planète, culminant à 8.167m, le Dhaulagiri vaut pourtant qu’on s’y attarde. Ce printemps, les sherpas ne sont pas parvenus à installer les cordes fixes jusqu’au sommet. La météo était très défavorable selon Seven Summit Treks en charge de l’ouverture de la voie. « Il n’y aura pas de sommet au Dhaulagiri cette saison » a expliqué un de ses représentants. Une petite trentaine de clients comptaient réaliser l’ascension du Dhaulagiri ce printemps 2024. Notamment Anna Tybor et son projet de descente à ski.
Le planning chargé des sherpas
Même si la météo s’améliorait, les sherpas ne tenteraient pas une nouvelle ascension sur la Dhaulagiri. Ils ont un planning serré, et se dépêchent de rejoindre leur expédition suivante. En quelques semaines de printemps, certains sherpas travaillent tour à tour sur l’Annapurna, le Dhaulagiri, parfois le Makalu ou le Kangchenjunga et rejoignent bien souvent l’Everest et le Lhotse. L’été venu, il n’y a plus de travail au Népal pour les sherpas de haute altitude, il faut rejoindre le Pakistan ou des expéditions plus lointaines. Avant l’automne et la reprise des expéditions népalaises, notamment au Manaslu.
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