Dans un jugement rendu public début mai, la Cour Suprême du Népal tente de limiter le nombre de grimpeurs sur les montagnes du pays en s’attaquant aux permis d’ascensions.
La Cour Suprême du Népal vient d’ordonner aux autorités de fixer un nombre maximum de permis d’ascensions. Une décision qui pourrait s’appliquer sur l’ensemble des montagnes nécessitant un permis, dont l’Everest et les autres 8.000. Aujourd’hui, le nombre n’est pas limité. Et la croissance régulière du volume d’himalayistes est souvent citée comme cause de mortalité sur les plus hauts sommets. Les fameux « embouteillages de l’Everest » en sont devenus une illustration iconique. Début mai, près de 1.000 permis avaient ainsi été délivrés à des grimpeurs étrangers.
Des règlementations rarement appliquées
La Cour n’a pas donné de nombre maximum et une formulation floue semble ouvrir la porte à une difficile application. Car la limite doit être fixée en prenant en compte la capacité de la montagne à accueillir des grimpeurs ou encore l’impact environnemental. Alan Arnette récapitulait récemment la soixantaine de règles supposées encadrer les expéditions au Népal et mises en place depuis 2013. Le chroniqueur de l’Everest estime que seules 6 d’entre elles sont réellement appliquées aujourd’hui. Et de douter que le jugement de la Cour Suprême puisse avoir un quelconque impact.
Illustration – liste des permis d’ascensions © DoT