L’expédition polonaise de Maciej Kimel et Michal Krol aux Tours de Trango s’est mal terminée, son camp de base emporté par la tempête !
C’était une nouvelle tentative hivernale sur les Tours de Trango, dans le Karakoram. Une petite équipe polonaise revenait à la charge pour tenter une ascension légère sur la Tour Sans Nom. Mais rien ne s’est passé comme prévu, et ce n’est pas la difficulté de la voie qui a mis fin à l’expédition. Mais bien des soucis logistiques.
La tempête arrive !
Les premiers jours avaient très bien commencé et les deux alpinistes polonais avaient porté plusieurs dizaines de kg de matériel au pied du mur à grimper. Quand le mauvais temps est arrivé, il n’ont pas tenu longtemps au camp de base. Ils prennent alors le chemin de la descente et s’installent dans une petite tente à 3.800m d’altitude dans des « conditions relativement tolérables ». Avant de partir, l’équipe du camp de base n’a pas sécurisé les vivres et le matériel. Résultat, quand deux jours plus tard tout le monde remonte au camp de base, c’est la dévastation. Le camp est éparpillé 500 mètres à la ronde. Et les corbeaux finissent la nourriture que le vent n’a pas simplement pulvérisée.
Laissés seuls dans la montagne
Les cuisiniers voyant le carnage prennent le chemin du retour, promettant de revenir avec des vivres. Au bout de 6 jours pourtant, personne n’était revenu et la faim commençait à tirailler les grimpeurs laissés seuls. Une personne est arrivée au bout de 6 jours mais sans le matériel suffisant pour reprendre l’expédition. C’était donc la fin et le retour dans la vallée. « Impuissance, colère et chagrin » sont les sentiments qui prévalent en fin d’expédition. Notamment face au manque de professionnalisme de l’agence en charge de la logistique : des tentes d’été, des vivres non sécurisés, et ces 6 jours laissés dans l’expectative qui se terminent par un retour à la case départ.
Illustration © Polski Himalaizm Sportowi