Plusieurs contraintes supposées s’appliquer dès cette saison sur les expéditions au Népal, notamment à l’Everest, sont levées.
L’histoire se répète au Népal. Comme à l’accoutumée, une série de nouvelles règles draconiennes devaient encadrer la saison des expéditions ce printemps. Mais leur parution tardive ne permettant pas leur mise en place, elles sont en partie levées. Une des nouvelles contraintes interdisait notamment le recours aux hélicoptères pour transporter du matériel jusqu’au camp de base. Les traditionnels yaks n’attendaient que çà pour ne pas disparaitre totalement. Tant pis pour eux, les hélicoptères sont finalement autorisés. Les quelques opérateurs qui font une partie non négligeable de leur chiffre d’affaires en acheminant du matériel au camp de base ont sans doute plus de poids que quelques ruminants et leurs éleveurs.
Davantage de non-grimpeurs au camp de base
Les interdictions de certaines activités commerciales au camp de base (bars, spas, cafés) sont en revanche maintenues. Quant aux non-alpinistes qui n’avaient plus le droit de dormir au camp de base, histoire de réduire sa taille, de nombreuses exceptions sont désormais précisées. Membres de la famille, proches, amis, ou encore sponsors seront les bienvenus. Un allègement de la restriction qui pourrait ouvrir la porte à beaucoup de monde. Les sacs à excréments sont toujours d’actualité.
Et la puce GPS pour les grimpeurs ?
Une dernière règle pourrait s’appliquer ce printemps. Elle obligerait les grimpeurs à porter une « puce GPS » pour pouvoir les localiser à tout moment. Un outil supposé permettre de faciliter les recherches et sauvetages. Selon toute vraisemblance, il pourrait simplement s’agir un réflecteur de type RECCO. Un système initialement utilisé sur de la recherche de victimes d’avalanches en ski hors-piste. Sa pertinence à 8.000m dans un environnement très différent est questionnable. Dans un article récent sur le sujet, le chroniqueur des cimes Alan Arnette souligne que le détecteur RECCO peut être utilisé depuis un hélicoptère. Mais « l’année dernière, plusieurs personnes ont disparu autour du Balcon, à une altitude de 8.300m » bien plus haut que le plafond de vol des hélicoptères à l’Everest.
Il faudra donc attendre quelques semaines pour constater sur le terrain la réelle application des règles restantes. En matière d’annonces de règles, le Népal a une expérience certaine. Au sujet de leur application et de leur contrôle sur le terrain, c’est une toute autre histoire.
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