Alors que Txikon a abandonné son expédition à l’Annapurna, Urubko devient le seul prétendant à un sommet de 8.000m cet hiver. Il est en route vers le camp de base.
C’est avec un petit groupe d’une quinzaine de porteurs que Denis Urubko est en train de rejoindre le camp de base du Gasherbrum I pour sa tentative d’ascension hivernale. Contrairement aux camps népalais souvent accessibles en hélicoptère, il faut marcher pour atteindre le pied des montagnes dans le Karakoram (Pakistan), surtout à cette saison. Partis d’Askole il y a quelques jours, le groupe a tranquillement progressé dans la vallée du Baltoro. Principalement sur le glacier du même nom. Les nouvelles régulièrement distillées par Pipi Cardell, la compagne d’Urubko, confirment l’avancée vers les Gasherbrum. Un peu de neige en route mais ils sont arrivés à Goro II. Dernier camp traditionnellement utilisé avant Concordia où se dévoile le fameux K2. Quelques porteurs sont malades.
Bientôt le camp de base des Gasherbrum pour Urubko
Urubko et son équipe vont ensuite s’éloigner du second sommet de la planète pour rejoindre le camp de base des Gasherbrum. Il se situe dans la direction opposée. Ils continueront de remonter le Baltoro avant de basculer sur le Glacier des Abruzzes. C’est en bordure de ce dernier que s’installe généralement le camp de base des Gasherbrum. C’est un camp commun pour la plupart des sommets du massifs. Les voies d’ascension pour les Gasherbrum I et II sont ainsi communes dans leurs premières parties. Dans la phase suivante, Urubko rejoindra le glacier bordé par sa montagne cible. Une aventure qu’il ne devrait pas faire seul, traverser ce glacier très crevassé tout seul étant inutilement dangereux. Ce n’est qu’après le glacier qu’Urubko se retrouvera tout seul, sans compagnon et sans oxygène supplémentaire.
Illustration © Hussain Askoli