Après le décès d’un grimpeur sur le Nanga Parbat, un autre alpiniste est en grande difficulté. Asif Bhatti aurait néanmoins réussi à atteindre le Camp 3, alors que la météo ne semble pas vouloir s’améliorer. Les secours avaient réussi à gagner le Camp 1 du Nanga Parbat
Depuis son passage au sommet du Nanga Parbat en fin de week-end, Asif Bhatti était en grande difficulté. Victime d’opthalmie des neiges, quasi-aveugle, il était incapable d’avancer seul. Grâce à l’aide de l’azéri Israfil Ashurly, Bhatti aurait réussi à atteindre le Camp 3 hier. D’autres grimpeurs prêtent peut-être main forte, sans aucune confirmation pour l’instant. Ils auraient passé la nuit au Camp 3. Un groupe de secouristes arrivaient hier au Camp 1 et devraient rejoindre Bhatti prochainement. Peut-être dans la journée si ce dernier continue sa descente.
Obstacle de taille pour les secours sur le Nanga Parbat : le mur Kinshofer
Mais cette opération ne sera pas si simple. Car sur le Nanga Parbat, une des difficultés majeures se situe entre les Camps 1 et 2. Le fameux mur Kinshofer, du nom de l’alpiniste bavarois passé par là en premier. C’était en 1962 lors d’une expédition dirigée par Karl-Maria Herrligkoffer. La « montée au camp 2, avec 1050m de face glacée se terminant par les 150m d’escalade du mur Kinshofer est une horreur » précisait Sophie Lavaud à sa descente du Nanga Parbat il y a quelques semaines. En attendant, les hélicoptères sont toujours incapables de filer un coup de main, la météo demeurant capricieuse. L’idée initiale était de déposer les sauveteurs directement au Camp 2 pour leur éviter la section la plus délicate. Sophie Lavaud détaillait : « C’est une roulette russe entre les chutes de glace et pierres, aucun endroit possible pour se reposer ».
Illustration © Contributeurs OpenStreetMap
C’est un touriste, c’est marqué sur sa pancarte. Bonne chance à lui.