par Appelés courant-jet ou jet-stream, ils ont un impact majeur sur les expéditions actuellement en cours en Himalaya. A l’Everest, les alpinistes attendent impatiemment qu’ils se calment. Mais de quoi s’agit-il ?
Ce sont des courants d’air de haute altitude qui résultent de la rotation de la Terre et de différences de températures entre les principales masses d’air de la planète. Ils mesurent généralement des milliers de kilomètres de long et s’installent entre 7.000 et 16.000 mètres d’altitude. Ces vents sont très rapides et leur vitesse peut dépasser les 200-300 km/h. Parmi les principaux jets-streams, on trouve le courant sub-tropical. C’est lui qui fait régulièrement son apparition sur les sommets de l’Himalaya. En hiver, il arrive qu’il se combine avec le jet-stream polaire, redoublant de puissance.
Mi-mai, le jet-stream s’éloigne de l’Everest
Lorsque les jet-streams circulent sur l’arc himalayen, ils rendent impraticables les montagnes sur leur partie supérieure. Vers mi-mai, on assiste généralement à un mouvement du jet-stream polaire vers le nord et à un affaiblissement du courant sub-tropical. C’est le moment optimal pour gravir les plus hautes montagnes. Celles qui sont les plus concernées par ces vents. A l’Everest, la fenêtre des sommets est généralement située dans la deuxième quinzaine de mai. Parfois les vents persistent et les fenêtres météo se réduisent dangereusement. Les pilotes d’avion connaissent bien ces courants et se gardent bien de les affronter. Ils préfèrent généralement voler dans leur sens ou les contourner.
Pour l’heure, le jet-stream est bien là. Au sommet de l’Everest, il atteint encore près de 100 km/h. Mais d’ici quelques jours, les prévisionnistes sont optimistes. Le vent pourrait chuter, ouvrant la porte aux expéditions pour filer vers le sommet.
Illustration (c) Pixabay
