Les expéditions au Népal commencent traditionnellement par l’un des sommets les plus connus : l’Annapurna. Dans quelques heures, les premiers ascensionnistes arriveront au camp de base. Loin de cette industrie, trois hommes tenteront (à nouveau) un exploit sur cette même montagne.
Les conditions météo font généralement de l’Annapurna le 8.000 le plus accessible au tout début du printemps. Quelques semaines plus tard, les expéditions se déplaceront sur d’autres sommets avec en point d’orgue l’Everest et le Lhotse en avril-mai. Les effectifs sont généralement modestes sur l’Annapurna même si des records sont régulièrement battus. Comme au printemps 2021 où près d’une soixantaine de grimpeurs avaient atteint le sommet le même jour. L’altitude relativement basse (8.091m) permet une fréquence plus élevée des ascensions sans oxygène que sur l’Everest même si le recours aux bouteilles est désormais très largement majoritaire. Pendant que l’industrie touristique installe le camp de base, un duo d’alpinistes d’élite se prépare lui aussi.
Berg, Bielecki et Hatala à l’Annapurna
Ce devrait être la troisième tentative d’ascension de la face Nord-Ouest de l’Annapurna pour Berg et Bielecki. Leur compagnon de cordée, Mariusz Hatala, est le petit nouveau de la bande. Le groupe devrait débuter son ascension bien après le passage des expéditions commerciales, courant avril. D’ici-là, ils vont travailler leur acclimatation. Bielecki et Hatala vont ainsi grimper quelques sommets des Andes chiliennes, comme l’Ojos del Salado qui culmine presque à 7.000m. De retour au Népal, ils rejoindront Berg pour se préparer sur les 7.126m de l’Himlung. Puis ce sera le tour de la face Nord-Ouest de l’Annapurna sur laquelle les tentatives de 2017 et 2019 s’étaient soldées par des demi-tours.
Illustration © Bielecki FB