par Goettler et Barmasse renoncent à leur ascension hivernale du Dhaulagiri en style alpin. Les jet-streams rendent la montagne impraticable. C’est la fin de l’expédition au Dhaulagiri.
Pas de fenêtre météo au Dhaulagiri
David Goettler et Hervé Barmasse auront eu peu de chance avec la météo. Depuis leur arrivée au camp de base, les conditions sont délicates. Le vent souffle violemment et empêche une véritable progression. Bien acclimaté à l’altitude, le duo comptait grimper en style alpin. Dans cette optique, ils avaient besoin d’une fenêtre de beau temps suffisamment large. Mais les prévisions sont formelles, une telle fenêtre ne viendra pas de sitôt. Pire, la neige arrive en quantité, menaçant de rendre le camp de base inaccessible. Goettler et Barmasse voient leur chance de sommet disparaitre et les risques de rester indéfiniment au camp de base grandir. Résultat, ils ont pris la décision de mettre fin à leur expédition. Mais ils n’ont pas dit leur dernier mot. Ils comptent bien revenir « avec l’objectif de réaliser la première ascension hivernale d’un 8.000 en style alpin » !
« Nous n’avons jamais eu une vraie occasion »
C’est avec un peu d’amertume qu’ils mettent fin à cette expédition au Dhaulagiri. Barmasse explique : « cela semblait être la bonne année (…) mais nous n’avons jamais eu une vraie occasion » à cause de la météo. Il estimait à 40 km/h la vitesse du vent au-dessus de laquelle il est impossible de tenter une ascension à 8.000 en style alpin. Pour les semaines à venir, le vent ne semblait même pas susceptible de passer sous la barre des 80 km/h. Ces vents violents de haute altitude, les jet-streams, ont contraint des dizaines d’expéditions à renoncer dans l’histoire de l’himalayisme. Ils avaient eux-mêmes rencontré le même problème en début d’année dernière sur le Nanga Parbat.
Illustration – Vue sur le Dhaulagiri © Pexels
