Les prévisions des semaines à venir ne l’ont pas fait changer d’avis. Andrzej Bargiel renonce à son expédition sur l’Everest, considérant que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les risques sont trop élevés.
Après l’arrêt des expéditions au Dhaulagiri et au Manaslu, c’est à l’Everest que l’on plie boutique. Cet automne, le toit du monde accueillait les Polonais Andrzej Bargiel et Janusz Golab. Le premier comptait redescendre à ski, le second l’accompagnait dans son ascension sans oxygène. Mais cette expédition n’ira pas plus haut que le Col Sud. Atteint il y a quelques jours sous des rafales de vent violent, il constitue le point culminant de cette aventure, presque 900 mètres sous le sommet. Des « rafales jusqu’à 100 km/h qui empêchaient de monter une tente, mais aussi de continuer le lendemain jusqu’au sommet » explique Bargiel.
L’amélioration tant attendue au Camp 2 n’est pas venue et le duo est revenu au camp de base. Les prévisions pour les semaines à venir sont sans équivoque. De la neige, encore de la neige, et des vents très sérieux. Il « n’y a aucune chance qu’on puisse aller plus haut ». Avec un risque d’avalanches croissant « j’ai décidé que ce n’était pas raisonnable » de continuer cette aventure. Cette expédition sur l’Everest prend fin.
Les 8.000 se vident de leurs visiteurs
Il reste probablement quelques grimpeurs indépendants au Manaslu ou au Dhaulagiri mais toutes les expéditions commerciales ont pris fin. Les aventures en altitude continuent en Himalaya du côté de l’Ama Dablam, un « presque 7.000 » de la région de l’Everest. Une partie des sherpas mobilisés sur les 8.000 va y continuer la saison. Plus technique que nombre de 8.000 mais bien moins haut, l’Ama Dablam attire un nombre croissant de « touristes » en quête d’une expédition rapide. Quand l’Everest vous prend 2 mois, l’Ama Dablam offre généralement des expéditions en moitié moins de temps.
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