On attendait avec impatience des nouvelles de Sophie Lavaud qui tentait l’ascension du Nanga Parbat, un des 8.000 du Pakistan. Elle est de retour dans la vallée, sans sommet mais saine et sauve.
La tentative d’ascension du Nanga Parbat de Sophie Lavaud s’est soldée par un demi-tour. Entre des conditions très dangereuses et différents symptômes inquiétants, la Franco-Suisse n’a vraiment pas eu de chance sur cette expédition. Avec la sur-fréquentation de cette saison, elle a dû attendre son tour. Et nul doute que la seconde fenêtre météo, la sienne, n’était pas aussi bonne que la première.
Quand la fenêtre météo a été finalement là, quelques jours après les premiers sommets, les conditions n’étaient vraiment pas optimales. Avec de nombreuses « chutes de glace et pierres ». Une vraie « roulette russe » selon Sophie Lavaud qui avait malgré tout réussi à atteindre le Camp 2. Et ce même si diarrhée et vomissements compliquaient sérieusement la donne. Elle est finalement parvenue au Camp 3 mais du repos était alors indispensable. Elle « décide de faire 24 heures de pause avant de tenter le sommet ». Le groupe parti avant elle fait demi-tour à 7.500 mètres, les « conditions sont trop dangereuses ».
Une descente épique avec des ancrages qui lâchent
Dans la descente, les cordes fixes n’étaient plus sûres : « plusieurs ancrages (…) ont sauté avec la chaleur ». Comme Adriana Brownlee l’avait expérimenté quelques jours plus tôt, la descente de Sophie Lavaud a été un cauchemar. Avec son camarade Sangay Sherpa, elle a malgré tout réussi à parvenir au camp de base. « Grosse déception » écrit-elle mais retour à la civilisation saine et sauve !
Illustrations © S.Lavaud