par Précieux message d’humilité et de vérité laissé par la jeune himalayiste Stefi Troguet avant son départ pour les fameux sommets du Karakoram dont le K2. Elle raconte le rapport amour/haine qui la lie à la montagne.
Alors que la jeune andorrane Stefi Troguet repart pour les hauts sommets du Pakistan, elle partage son ressenti avec beaucoup d’humilité. Dans un texte rédigé il y a quelques semaines, elle explique pourquoi elle a peur. Pourquoi elle n’est pas « super-Stefi ». Dans un style simple et sans détour, elle écrit : « J’ai perdu tant d’amis en si peu de temps que j’ai le sentiment que je vais jouer à la roulette russe ». Elle ne sait pas si elle sera capable de marcher là où ses « compagnons ont perdu la vie ». Stefi doute de pouvoir « passer à côté de leur corps sans couler émotionnellement ».
En route vers le K2 : doutes et peurs pour Stefi Troguet
Celle qui se définit comme une « droguée de l’altitude » doute : « je ne sais pas, et je ne saurai pas avant d’y être ». Elle parle aussi de sa famille qui lui dit « n’y va pas ! » Face à ses doutes et ses peurs, il y a toujours l’attrait pour la montagne « qui lui a tant donné ». Cet endroit « qui fait qui je suis ». Au « final, c’est un sport très égoïste, et tous ceux qui le pratiquent et le vivent le savent bien ». Surtout sachant ce que « ma famille et mes amis devront endurer le jour où je serai celle qui ne reviendra pas ».
Stefi est en route pour le Pakistan. Son expédition devrait la guider vers le Broad Peak puis le K2. Deux sommets de plus de 8.000 mètres. C’est sur ce dernier que plusieurs de ses amis ont trouvé la mort début 2021.
Illustrations © S. Troguet
