Dimanche 15 mai, Pierre Carter et son parapente ont volé depuis l’Everest, versant népalais.
Quelques parapentistes chevronnés volent dans les plus hauts massifs de la planète. Ce week-end, le Sud-Africain Pierre Carter a décollé du Col Sud de l’Everest. Quelques minutes plus tard, il atterrissait à Gorak Shep, dernier « hameau » avant le camp de base de l’Everest. Un décollage aux alentours de 7.900 mètres d’altitude et une fin de vol à 5.200 mètres. Un vol d’une vingtaine de minutes seulement, d’après Dawa Steven Sherpa auprès de l’Himalayan Times. Le Sud-Africain s’est lancé dans un projet de saut depuis les plus hauts sommets de la planète. Il a ainsi déjà sauté depuis les pentes de l’Aconcagua, de l’Elbrouz ou encore du Kilimandjaro. Il aurait bien pris son envol depuis le Denali lorsqu’il l’a gravi en 2016 mais la législation locale l’interdit. Avant de tenter un vol depuis le point culminant d’Antarctique (Mont Vinson), il était donc à l’Everest ce printemps.
En 1988, Jean-Marc Boivin était le premier en parapente sur l’Everest
Voler en parapente depuis l’Everest n’est pas une nouveauté. Même si les pilotes qui prennent leur envol sur ce type de montagne sont très rares. C’est en 1988 que le Français Jean-Marc Boivin ouvrait le bal sur l’Everest. Parti du sommet, il n’avait eu besoin que d’une douzaine de minutes pour rejoindre le camp de base. Deux vols tandems ont été enregistrés depuis mais Carter semble bien être le premier vol solo depuis Boivin.
Pierre Carter, 56 ans, aurait également souhaité s’élancer du sommet, mais le permis délivré par les autorités népalaises n’autorisait un décollage qu’à 8.000 mètres environ. Carter cherche à réaliser son projet en respectant les règlementations locales. Historiquement, nombre de vols en parapente sur des hauts sommets comme l’Everest ont été réalisés de manière illégale. C’était notamment le cas du vol de 2011 sur l’Everest où deux Népalais avaient sauté sans autorisation.
Illustrations parapente © Pixabay