Le printemps est LA saison des expéditions sur le toit du monde. Des centaines d’alpinistes ont d’ores et déjà débuté leurs rotations d’acclimatation sur les pentes de l’Everest.
Plus de 300 permis ont été délivrés et de nombreuses équipes ont déjà rejoint le camp de base sur le versant népalais. Côté tibétain, aucune équipe étrangère n’est autorisée, pour une saison supplémentaire. Il est néanmoins possible que des expéditions 100% chinoises soient présentes. Les informations en provenance de ce versant sont rares, mais il y aurait deux équipes chinoises de ce côté-là.
Place aux rotations d’acclimatation sur l’Everest
Après la première partie de l’aventure – rejoindre le camp de base – les grimpeurs et touristes de haute altitude entrent dans la seconde phase. Les rotations d’acclimatations. Certaines équipes préfèrent s’acclimater sur d’autres sommets, comme le duo de Français sur l’Himlung Himal. Mais la plupart restent sur les pentes de l’Everest. Pour préparer leur corps à la haute altitude, ils grimpent donc vers les camps d’altitude avant de redescendre au Camp de base. Dans cette phase, la plupart atteignent le Camp 2 (6.400m) et se dirigent vers le Camp 3 (7.160m). Il peut y avoir plusieurs rotations, souvent deux. Lors de la première, le Camp 2 est généralement le point culminant de la sortie. La troisième rotation est souvent la bonne, destination le sommet.
Une promenade de santé ?
Les distances à parcourir ne sont pas très grandes. Au niveau de la mer sur terrain non accidenté, il s’agirait d’une promenade de santé. Un peu plus de 5 kilomètres entre le Camp de base et le Camp 2, et à peine plus de 1.000 mètres de dénivelé positif. Pas de quoi effrayer un randonneur. Mais dans le dédale du glacier du Khumbu, équipé de 4 échelles cette saison, et avec l’effet de l’altitude, les grimpeurs mettront de 4 à 10 heures pour rejoindre le Camp 2. Sans parler des dangers objectifs, ces séracs qui surplombent le glacier. Le temps de parcours diminuera nettement lors de la rotation suivante, les organismes démontrant ainsi leur bonne acclimatation.
Les grimpeurs grimpent tranquillement pour s’acclimater. Ils croisent sur leur chemin une noria de sherpas qui transportent du matériel vers les camps d’altitude. Car si de plus en plus de matériel est convoyé jusqu’au Camp 2 par hélicoptère, il reste beaucoup de charges à transporter à dos d’hommes.
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