L’himalayiste a fait ses comptes. En additionnant ses multiples expéditions sur le Manaslu, Simone Moro totalise près d’une année passée à patienter pour que les conditions de grimpe soient les moins risquées. A 54 ans, cette montagne tient une place toute particulière dans la carrière de l’Italien.
En ce début d’année, Simone Moro est au camp de base du Manaslu. Comme en 2015, 2019 et 2020. Et en hiver plus qu’en tout autre saison, la météo est capricieuse et imprévisible en Himalaya. Alors le temps passé a attendre dans sa tente ne se compte plus en heures ou en jours. Mais en semaines si ce n’est en mois. Il est « sur le point d’atteindre une année de vie, 12 mois, à attendre une météo favorable et des conditions de montagne qui ne viennent pas ».
L’himalayiste italien rappelle que « la patience est une qualité et que son exercice est indispensable à la pratique de ce type d’himalayisme ». A plusieurs reprises, Moro et son équipe ont pu grimper vers le sommet. Mais à plusieurs reprises également, ils ont quitté le camp de base pour redescendre à la vallée, dans des conditions plus confortables et plus sûres. Il a même rejoint Katmandou par deux fois.
Une année au pied du Manaslu
Ci-dessous, une avalanche filmée depuis le camp de base il y a quelques jours. Des coulées « géniales pour récréer de bonnes conditions pour février ».
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