En expédition sur le Nanga Parbat, Hervé Barmasse et David Goettler doivent affronter la dure réalité de l’hiver sur un sommet de 8.000 mètres. Il y a quelques heures, le duo était coincé à plus de 6.000 mètres d’altitude dans le mauvais temps.
La nuit sur le Nanga Parbat
Quelques heures après son retour au camp de base, l’alpiniste Hervé Barmasse a partagé son expérience sur Instagram. Par une température de -28°C (sous les -45°C en température ressentie), il a dû passer une nuit sous la tente. Exposé à des rafales de vent « de 35 à 45 km/h ».
Une longue nuit face aux éléments sur le Nanga Parbat : « des dizaines de minutes qui semblent des heures qui n’en finissent plus ». Selon lui, « une nuit de merde, une des pires de notre vie ». Notamment parce qu’ils ont tout le temps possible pour réfléchir à la descente. Coincés à plus de 6.000 mètres, ils pensaient au lendemain, et aux difficultés à venir sur le chemin du retour vers le camp de base « sans cordes fixes ». Cela « pourrait être une journée de plus qu’à la montée ». Finalement, le lendemain c’est l’accalmie et 5 heures suffisent à rejoindre le camp de base. Les deux hommes ont d’ores et déjà « gravi plus de la moitié de la face ». Cette face, c’est le versant Rupal du Nanga Parbat, connue pour son extrême difficulté.
Illustrations – versant Rupal – Nanga Parbat © Daniel Martin | CC BY-SA 3.0