Grace Tseng conquiert les 8.000 les uns après les autres : elle cible même le K2 en hiver.
Il y a quelques jours, elle était au sommet du Kangchenjunga (avec oxygène), troisième plus haut sommet de la terre. Une réalisation pas banale puisqu’aucune femme n’avait fait cette ascension en automne. A la fin 2020, quelques 6% seulement des sommets de cette montagne avaient été atteints durant cette saison, que par des hommes. Mais Tseng Ko-Erh (ou Grace Tseng pour les intimes) n’en était pas à sa première ascension. Elle totalise désormais cinq sommets de plus de 8.000 mètres et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au printemps dernier, elle s’offrait l’Everest et le Lhotse à quelques jours d’intervalle. En début d’automne, elle était au Dhaulagiri. En quelques mois, elle est devenue une alpiniste asiatique très en vue, une des rares représentantes de Taiwan en la matière.
Le futur projet de Grace Tseng
Quelques heures après sa descente du Kangchenjunga, Grace Tseng annonçait son futur projet : le K2 en hiver. Gravi pour la première fois par une équipe népalaise l’hiver dernier, le K2 est longtemps resté invaincu à la saison froide. Les cinq morts de l’hiver dernier rappellent cependant qu’une telle entreprise est particulièrement risquée. Elle n’a pas donné plus d’informations sur le calendrier de son expédition ni sur l’équipe qui pourrait l’accompagner.
Dans une récente interview, elle expliquait qu’elle comptait bien gravir les 14 sommets de plus de 8.000 mètres. Mais aussi visiter tous les pays des Nations Unies ou encore voyager dans l’espace. Rien que çà ! Elle racontait également que sa foi bouddhiste était une des explications de son courage : « il n’est pas nécessaire de s’inquiéter » se répète-t-elle comme un mantra. Une hivernale au K2 a pourtant tout d’une entreprise inquiétante.
Illustrations – carte du massif du Karakoram © Contributeurs Openstreemap