Le jeune Sheroze Kashif ne se contentera pas de l’antécime du Manaslu, il reviendra pour le vrai sommet !
Il n’a que 19 ans et s’est lancé dans la quête des 14 sommets de plus de 8.000 mètres. Sheroze Kashif compte déjà l’Everest, le K2 ou encore le Broad Peak à son actif. Il y a quelques jours, il était au sommet du Manaslu. Ou plus précisément, sur l’antécime acceptée tacitement depuis plusieurs décennies comme étant le sommet. Sans grande surprise, il a reçu son certificat de sommet au retour à Katmandou. Les autorités népalaises délivrant ce fameux document même pour l’atteinte de l’antécime.
Sheroze Kashif au Manaslu : l’antécime n’est pas le sommet !
Après mûre réflexion, il ne compte pas ajouter le Manaslu aux 8.000 qu’il a déjà gravis. C’est « mon devoir (…) de revenir au Népal, et de gravir le Manaslu et cette fois-ci, Inshallah, d’atteindre le vrai sommet » explique Shehroze Kashif. « Sans montrer du doigt quiconque et ses réalisations passées », c’est une évidence pour le jeune Pakistanais que l’on ne peut prétendre à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8.000m si on n’a atteint qu’une antécime sur l’un d’entre eux. Car dans le même temps, une équipe, emmenée par Mingma G, est allée jusqu’au sommet cet automne. Si cette logique s’applique à tous les himalayistes revendiquant la réalisation des 14 8.000, nombre de records pourraient s’avérer caduques. Y compris certains des plus prestigieux ou des plus médiatisés.
Illustrations – les permis délivrés cet automne par le Népal, sur les presque 200 sur le Manaslu, la plupart n’auront atteint que l’antécime. © DoT Nepal