Trois alpinistes dont deux européens sont bloqués à 6.900 mètres sur le Rakaposhi. Une mission de secours se met en place mais l’opération est périlleuse.
Trois alpinistes engagés dans l’ascension du Rakaposhi, un « presque » 8.000 du Pakistan, se sont retrouvés bloqués par le mauvais temps. Les Tchèques Jakub Vlček et Peter Macek ainsi que le Pakistanais Wajidullah Nagri attendent désespérément de l’aide. Dans leur tente du Camp 3, à presque 6.900 mètres, ils ont passé leur cinquième nuit en haute altitude. Quelques jours en arrière, ils avaient atteint le sommet, culminant à 7.788 mètres d’altitude. C’est dans la descente que tout a basculé. Malgré le mauvais temps, ils avaient réussi à atteindre le Camp 3. Mais ils sont restés bloqués là sans pouvoir repartir.
Une opération de sauvetage compliquée au Rakaposhi
Des alpinistes locaux, à l’image d’Abdul Joshi, se sont portés volontaires pour mener une opération de secours. Il faut dire que les hélicoptères de l’armée pakistanaise ne peuvent atteindre le Camp 3. L’objectif est donc de déposer des secouristes le plus haut possible et que ces derniers rejoignent le Camp 3 par leurs propres moyens. Ils devront également équiper la voie pour faciliter la descente des trois grimpeurs bloqués. Plusieurs sources évoquent des gelures et un début de mal des montagnes. Si ces informations se confirment, elles rendent d’autant plus urgente l’intervention de ces alpinistes secouristes. Hier les hélicoptères ont tenté une approche mais le vent était trop violent. Ils ont dû se résoudre à faire demi-tour.
Chaque minute compte dans une situation pareille et de précieuses heures ont peut-être été perdues au démarrage de l’opération. Lancer un secours héliporté au Pakistan requiert le respect d’un certain nombre d’étapes, notamment s’agissant d’anticiper les potentiels besoins de secours. Le trio de grimpeurs semblerait s’être affranchi de certaines règles. D’après le Ministre du Tourisme de la région (Gilgit-Baltistan), les alpinistes tchèques grimpaient sans permis.
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