Depuis quelques jours, le Britannique Leo Houlding a quitté le Royaume-Uni pour sa nouvelle expédition. Un choix loin de ses aventures en Antarctique ou en Terre de Baffin. Dans l’humidité et la chaleur de la jungle amazonienne, le grimpeur – très populaire outre-Manche – devra se frayer un chemin sur quelques 50 kilomètres jusqu’au pied du Mont Roraima. Coincée à la frontière entre le Guyana, le Brésil et le Venezuela, cette montagne à la forme tabulaire culmine à 2.810 mètres.
La Proue, une face ouverte en 1973
Une précédente expédition, il y a plus d’un siècle, avait inspiré Arthur Conan Doyle pour la rédaction de son célèbre roman Le Monde Perdu. Certains accès (versant sud) sont relativement praticables même si cette montagne demeure difficile d’accès. En revanche, la falaise au pied de « La Proue » du Roraima est particulièrement rude. Elle n’a été gravie qu’une seule fois, par une expédition britannique, en 1973. On comptait dans les rangs de cette aventure Mo Anthoine, un des seconds rôles importants lors de l’ascension de l’Ogre en 1978 !
Il y a quelques jours, un avion a réalisé le largage d’une caisse du matériel le plus lourd au pied de la falaise (notamment le matériel d’escalade). Quelques 500 kilos parachutés (à peu près) là où c’était prévu.
Après le trek, les ennuis vont commencer…
Leo et son équipe ont ensuite entamé leur trek. Dans quelques jours, ils arriveront au pied de la montagne sur laquelle ils comptent bien ouvrir une nouvelle voie. Ils sont accompagnés par deux guides locaux qui devraient (si l’ascension est réussie) être les premiers autochtones à réussir cette ascension. Une paroi de 600 mètres de haut les attend pour gravir le Mont Roraima. A suivre…
Illustration © FlickR : Kevincure
pour compléter ce bel article, on nomme ces formations rocheuses, des tepuys, délimités par en bas une forêt tropicale, des falaises abruptes et un grand plateau. Celui du Mont Roraima qui fait partie du Parc National de Caraima et mesure en sa plus grande largeur 5 km et le double en longueur.
En bas, on trouve toute la flore et la faune propre au climat tropicale avec le Seigneur de l’Amazonie ; le jaguar, mais aussi des batraciens dont les grenouilles flashy par leur robe qui sont parmi les plus venimeuses au monde. Donc, pas touche.
Sur le plateau, la vipère cornue et une sorte de serpent corail très dangereux vous accueillera si vous ne marquer pas le sol pour les prévenir par vibrations et durant l’escalade, les chauve-souris viendront vous saluer, mais le plus dangereux sont les pluies incessantes, mais de décembre à mars, c’est la période « sèche ».
Le guide haute montagne, spécialiste de la glace et lien entre Demaison et Profit et Escoffier Jean-Marc Boivin qui avait déjà descendu l’Everest en parapente, sautera à côté de la plus chute d’eau au monde, Le Salto Angel, (979 m) et un arbre, en bas il n’est pas rare de voir des arbres de 40 à 60 m de haut posera le point final à sa vie d’aventurier en 1990.
En 2014, Stéphane Bodet, Arnaud Petit avec 4 de leurs camarades réussiront à escalader la « cascade du lieu le plus profond », véritable traduction du Salto Ángel, en 12 h…