Une fois arrivés à l’aéroport de Toulouse, le voyage n’est pas terminé. En voiture, la fin du trajet vous prendra un peu plus de 2 heures. Si vous optez pour les bus qui relient trois fois par jour Toulouse à la Principauté, comptez presque une heure de plus. Si vous venez de Barcelone, le temps de trajet est à peu près identique ! N’oubliez pas vos papiers d’identité car vous allez quitter le territoire français ! Vous allez arriver dans un domaine skiable gigantesque… enfin, pas si sûr…
Le plus grand domaine des Pyrénées…
Avec 210 kilomètres de piste qui couvrent un dénivelé de près de 930 mètres (de 1.710 à 2.640m), le domaine de Grandvalira est tout simplement le plus grand des Pyrénées. Près de deux fois plus grand que les domaines français… 62 remontées mécaniques qui relient deux domaines initialement indépendants : le Pas de la Case et Soldeu. Les remontées sont modernes à l’image d’une dizaine de télésièges débrayables 6 places et de quelques télécabines de 8 à 10 places. Le domaine compte même un Funitel ! Et avec plus d’un millier de canons à neige, Grandvalira peut se targuer d’une capacité de couverture de près de 65% de ses pistes en neige de culture.
Un domaine skiable géant mais en sursis !
Mi-2017, les sociétés gérant les domaines de Soldeu d’une part et du Pas de La Case d’autre part ont annoncé leur divorce. En cause, des vues divergentes sur les objectifs de Grandvalira et des problèmes d’égos de dirigeants. Résultat, depuis plus d’un an la marque Grandvalira est sur la sellette. Si ces deux sociétés ne sont plus capables de s’entendre, le domaine skiable pourrait à nouveau se retrouver coupé en deux. Quant à la marque Grandvalira, elle pourrait tout simplement disparaître. Cet été, le chef du gouvernement andorran Toni Marti est monté au créneau. Il veut faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une fin tragique.
Les discussions actuelles ne portent plus sur le rabibochage des deux exploitants. Mais bien sur le maintien d’un forfait commun et de remontées qui relient les deux domaines. Quant aux salariés de l’opérateur commun en cours de dissolution, ils ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être mangés. Le ministre andorran du commerce est formel : « la séparation de Grandvalira entraînera inévitablement une perte de revenu pour le secteur du tourisme dans son ensemble ».
En attendant, plusieurs investissements sont en attente et la saison à venir n’est qu’incertitudes… S’il est maintenu, le forfait journée Adultes coûte quelques 51 €, les 6 jours adultes 270,6 €.