par En montagne on utilise de l’eau pour fabriquer de la neige mais aussi pour travailler sa densité dans le cadre de certaines compétitions. On parle d’injection dans les pistes de ski. Explications.
L’eau est l’ingrédient majeur de la neige de culture. Mais une fois sur la piste, cette neige de culture a besoin d’être préparée notamment pour accueillir les plus grands skieurs. Lors des récents championnats du monde de ski alpin comme dans la plupart des compétitions du genre, des normes très strictes encadrent la qualité des pistes. C’est ainsi qu’au fil du temps s’est développée une pratique peu connue du grand public. Une technique utilisée dans le monde entier s’agissant de garantir les conditions les plus équitables aux participants des compétitions. Il s’agit de l’injection.
L’injection d’eau dans la neige
Pour préparer la piste des champions, une dameuse ne suffit plus. Pour augmenter la densité de la neige, on injecte de l’eau sous pression à l’intérieur du manteau neigeux. En France, une société qui vend également du matériel anti-incendie (lances…) s’est spécialisée dans l’équipement pour « l’injection ». Des systèmes qui se connectent au réseau de neige de culture et peuvent être utilisés manuellement ou harnachés sur une dameuse (voir illustration).
Les skieurs de haut niveau sont formels, une telle pratique permet à tous les concurrents d’avoir de meilleures conditions de ski. Sans cette pratique, qui renforce la « solidité » de la piste, les derniers concurrents descendraient une piste plus dégradée. Sauf qu’une piste préparée de la sorte se transforme vite en une patinoire et seuls des skieurs de haut niveau peuvent s’y aventurer. Un skieur débutant sur une piste injecté ne tarderait pas à finir en glissade. Quant à l’argument de la dégradation des pistes, il est surtout valable pour les épreuves techniques comme le slalom. Pourtant sur les épreuves de vitesse, l’injection est de plus en plus utilisée.
L’impact des compétitions internationales de ski et de leurs normes sur les ressources naturelles, et plus largement sur l’environnement, est au centre des réflexions actuelles des skieurs. Les fédérations sont timides mais les sportifs tentent régulièrement d’imposer ces thématiques dans le débat. Comme il y a quelques semaines dans cette lettre ouverte .
Ci-dessous, l’injection d’une piste de ski à Courchevel :
Illustration © Icemaker.fr
