La Fédération Internationale de Ski de fond a validé la semaine dernière un nouveau système de primes de courses. L’idée est simple, on distribue autant mais à deux fois plus d’athlètes. Récompenser un plus grand nombre d’athlètes, l’idée est séduisante. Elle est vient de la base, la grande majorité des skieurs y est favorable. Sauf qu’il n’y aura pas de nouvelle dotation pour ces nouvelles primes. On déshabille donc Paul pour vêtir Pierre… Pour les meilleurs d’entre eux, la différence va être difficile à digérer.
Les nouvelles primes
A chaque événement de la Coupe du Monde de ski de fond, la fédération distribue quelques 40.000 CHF (environ 35.000€) de primes aux meilleurs skieurs. Cette enveloppe était jusqu’alors répartie entre les 10 premiers. Le gagnant repartait avec 13.000 €, le second 8.600 €… Désormais, avec une répartition entre 20 coureurs, les montants changent. Le premier ne récoltera que 8.600 € (34% de diminution), et le second 6.900 € (près de 20% de baisse). Pour le troisième et les suivants, le changement est plus marginal. Chez les habitués des podiums, la décision irrite quelque peu.
Dans le Tour du Ski, une épreuve particulièrement lucrative de la coupe du monde, la prime du vainqueur passera de 78.000 € à 48.000 €, soit 38% de baisse. Le second ne gagnera « que » 35.000 € (contre 43.000€ jusqu’alors). Martin Johnsrud Sundby, fondeur norvégien deuxième du classement du Tour de Ski l’an dernier concluait : « Nous sommes le seul sport au monde où les athlètes ont un salaire en baisse entre 1995 et aujourd’hui ».
Andrew Musgrave, fondeur britannique, ne fait visiblement pas partie des 80% de skieurs qui ont poussé pour que cette réforme aboutisse. Il n’a que rarement été dans les 10 premiers du classement et pourtant il affirme : « Vous devriez être récompensé pour aller vite ! L’ancien système était meilleur ! ».
Citations : extraits interview nrk.no