Il s’agirait d’une nouvelle tendance tout juste sortie du cerveau très créatif d’un jeune internaute. Mais le soft hiking n’est peut-être qu’une autre manière de parler d’une promenade. Regardons de plus près.
Popularisé sur les réseaux sociaux par plusieurs comptes aux publications virales, le soft hiking recouvre l’idée d’une randonnée tranquille. Une pratique sportive douce, supposée offrir une meilleure connexion à la nature qu’une approche basée sur la performance. Il n’est pas question là d’exploit ou de prouesse. Juste de découvrir un lieu en parcourant des sentiers accessibles à tous. Marcher en profitant du moment, sans s’attacher à un quelconque objectif ambitieux.
Finis les records ?
Pour qui ne voit le monde qu’à travers les réseaux sociaux, il est certain que ce type de pratique était jusqu’à présent assez inexistante. Les comptes les plus consultés mettent en avant des records, toujours plus haut, plus fort, plus vite, dans les endroits les plus photogéniques. Et pas les promenades de monsieur et madame tout le monde. Résultat, viralité oblige, toute une génération veut fréquenter les mêmes lieux (qui croulent sous le nombre de visiteurs) et s’y dépasser en créant chacun son propre exploit.
Marcher, la nouvelle tendance ?
La randonnée douce, ou soft hiking, a toujours existé. Mais sa mise en avant sur les réseaux sociaux, en parallèle d’autres pratiques aux conséquences notoires notamment pour la nature, est plutôt nouvelle. Et avec plusieurs milliards de vues sur Tiktok, le soft hiking prend désormais de la place. Les filles du compte Soft Girls who hike font ainsi la promotion de sentiers accessibles depuis des gares, d’itinéraires généralement plats ou presque, rarement très loin des zones habitées. Il « est possible de trouver de la verdure et de l’air frais près de chez nous » explique Emily Thornton, une des créatrices du « mouvement du soft-hiking ». En France où 95% de la population manque d’activité physique, il était peut-être nécessaire de le rappeler.
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