Comment faire face au mal aigu des montagnes lors de mon futur trek en Himalaya ?
Si le mal aigu des montagnes (souvent abrégé en mal des montagnes) peut se manifester lors d’une randonnée dans les Alpes, il est de plus en plus fréquent quand l’altitude augmente. Ainsi lors d’un séjour prolongé à plus de 3000m, 75% des gens expérimenteront des symptômes, généralement bénins, du mal des montagnes. Nous ne sommes pas égaux face au mal des montagnes et les raisons pour lesquelles certains y sont plus ou moins sujets sont mal connues. Lors d’un trek en Himalaya, l’altitude peut aisément varier entre 3.000 et 5.500 mètres, le mal des montagnes sera très probablement de la partie. Dans tous les cas, voici quelques conseils pour réduire les risques.
5 conseils pour réduire les risques de mal aigu des montagnes
- Préparation ! Si la forme physique n’a pas directement de lien avec le mal aigu des montagnes, mieux vaut s’entrainer efficacement avant de se lancer dans un trek. Un bon entrainement n’évite pas le mal des montagnes mais votre organisme aura plus de facilité à gérer certains symptômes. Si vous êtes épuisés par votre trek, cette fatigue va tout compliquer.
- Rythme ! Grimpez progressivement pour aider votre organisme à s’acclimater à un rythme acceptable. En altitude, n’hésitez pas à marcher plus doucement qu’à l’accoutumée.
- Boisson ! L’hydratation est le meilleur remède contre de nombreux problèmes. Boire beaucoup d’eau va vous aider à faire face au mal des montagnes. 4L par jour d’effort est un bon début. L’alcool a plutôt un effet inverse, limitez votre consommation.
- Energie ! L’altitude peut vous couper l’appétit mais sans énergie, vous ne ferez pas grand-chose. Trouvez donc ce que votre estomac accepte d’avaler
- Accompagnement ! Consultez votre médecin avant votre départ, vous évoquerez avec lui d’éventuels facteurs de risque et il vous prescrira éventuellement du Diamox ou autre médicament comparable. Ces derniers aident à lutter contre le mal de montagnes. Une fois sur place, prévenez votre guide ou les autres membres de votre groupe si des symptômes surviennent.
Mais de quels symptômes parlons-nous ?
Les symptômes les plus bénins peuvent déboucher sur des complications plus graves. Ils ne doivent donc pas être ignorés. Cette liste n’est pas exhaustive et un seul de ces symptômes peut être un signe avant-coureur de complication. Les maux de tête sont les symptômes les plus courants. Le remède le plus efficace contre toutes ces manifestations du mal des montagnes est de perdre de l’altitude. Face à des maux de tête, vos médicaments habituels pourront être suffisants. S’ils ne le sont pas, n’hésitez pas à échanger avec un médecin. Certaines assurances proposent par exemple des consultations à distance.
Mal Aigu des Montagnes (léger à modéré) | Nausées, vomissements, maux de tête, vertiges, oreilles bouchées, fatigue, manque d’appétit, inconfort, fréquence cardiaque en hausse, insomnies. |
Œdème Pulmonaire de Haute Altitude | Pression au niveau de la poitrine, toux sèche, essoufflement, fièvre, saignements de nez, malaises, palpitations, sensation de suffocation, coloration de la peau inhabituelle, fatigue extrême. |
Œdème Cérébral de Haute Altitude | Perte de conscience, confusion, hypertension, essoufflement, fièvre, hallucinations, hypersensibilité à la lumière, perte de mémoire, faiblesse, coma. |
Pour en savoir plus sur le sujet, ce livre de Pascal Daleau est la référence. Quant à la FFME, elle a établi une grille pour un auto-diagnostic simplifié .
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