En rejoignant les très rares femmes capables de gravir des voies cotées « 9b », la Française Julia Chanourdie entre dans l’Histoire de sa discipline.
Elle était déjà très impressionnante dans des voies cotés 9a, comme il y a quelques semaines dans le Vercors. Mais cette fois-ci, elle a gravi un échelon de difficulté supplémentaire. Il « s’est passé quelque chose de dingue hier soir, j’enchaîne Eagle-4 mon premier 9b… » écrit-elle, à la redescente. C’est lors du 4ème essai de la journée alors qu’elle imaginait qu’elle allait « être fatiguée de [ses] essais précédents », qu’elle est allée au bout.
Chanourdie dans du 9b, un projet dans une situation très spéciale
La Française, qualifiée pour les Jeux Olympiques (reportés) de Tokyo, voyait ce projet s’éloigner à cause de la crise sanitaire. « J’étais assez stressée ces derniers jours par rapport à la situation sanitaire. J’avais peur que l’accès aux falaises pour les athlètes de haut niveau ne soit bientôt plus possible et donc de repousser cette réalisation à beaucoup plus tard. ». Mais elle a réussi !
D’après ce qu’elle annonçait il y a quelques jours, elle ne devrait pas être présente aux Championnats d’Europe à Moscou fin novembre. (Les Italiens ou encore les Autrichiens ne seront pas là non plus; toujours à cause de la situation sanitaire). Faute de compétition d’ici à la fin de l’année, Julia Chanourdie s’illustre autrement !
Eagle-4, une des voies françaises les plus dures
C’est au nord du Mont Ventoux, le Géant de Provence, que se situent les voies de Saint Léger du Ventoux. Site d’escalade bien connu des grimpeurs, c’est là qu’on trouve une des voies les plus difficiles de France. Cotée 9b, « Eagle-4 » c’est son nom, a été inaugurée en février 2018 par le Tchèque Adam Ondra . (Voir son ascension en images). C’est maintenant une Française, Julia Chanourdie, qui entre dans l’histoire de cette voie. Et dans l’histoire de sa discipline par la même occasion. Car en réalisant sa première ascension cotée « 9b », la grimpeuse rejoint un club très fermée. Celui des femmes qui ont déjà réussi une voie d’un tel niveau de difficulté. Seules deux autres grimpeuses ont déjà réalisé un tel exploit. Angela Eiter (2017) et Laura Rogora (2020).
Illustrations © M.Casamance CC BY-SA 3.0