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JOP 2030 : « les porteurs du projet ont perdu le sens des réalités »

Des citoyens qui questionnent le projet de Jeux Olympiques et Paralympiques dans les Alpes françaises en 2030 se sont réunis cette semaine à Briançon.

Le Collectif Citoyen J.O.P. 2030 et le CAOJOP 2030 (Comité d’Alerte sur l’Organisation des JOP 2030) se sont réunis ce 23 avril sur le parvis de la gare de Briançon. Une « contre-conférence de presse » en réaction à la communication de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques du 16 avril « dont le contenu, d’un vide sidéral, nous conforte dans l’idée que les porteurs du projet ont passablement perdu le sens des réalités ».

Les organisateurs de la « contre-conférence de presse » précisent :

« Notre mission n’est pas d’émettre une opinion ou de prendre une position politique, mais d’apporter une analyse étayée basée sur des faits et des informations issues du CIO et des documents pour les JOP 2030.

Le constat que nous faisons est sans appel : alors même que le projet JOP 2030 dans les Alpes françaises a un impact très important sur l’environnement et ne peut en cela prétendre être vertueux, notre droit à l’information, notre droit à la parole, notre droit à la participation au processus décisionnel sont bafoués depuis le tout début du projet de candidature Alpes 2030 et ce, en contradiction totale avec les obligations imposées par notre propre constitution et par des conventions internationales que nous avons ratifiées et transcrites dans notre droit interne.

Rappelons que la candidature française a été seule retenue au détriment de la Suisse et de la Suède, pays dont les candidatures étaient corrélées à la tenue d’un référendum populaire. Le projet JOP 2030, en ce qu’il refuse tout processus de réelle information et consultation du public est donc bâti sur un déni démocratique total.

Rappelons qu’une fois les lois spéciales olympiques votées, les dérégulations à notre droit de l’environnement, imposées par le CIO, rendront extrêmement difficiles tant le respect du droit de l’environnement que l’information et la participation du public ainsi que les recours sur chaque projet d’infrastructure.

A ce déni de démocratie, à cet affaiblissement de notre État de droit puisqu’une association à but non lucratif de droit suisse nous impose sa loi, s’ajoute une opacité totale concernant le projet. Que ce soit au niveau de l’État (rapport flash de l’IGF par exemple), ou des régions (communications du contrat hôte et des statuts du COJOP et de la SOLIDEO), ou même au niveau local tel que communes et communautés de communes (rapport de faisabilité du Fort des Têtes), il s’avère impossible d’obtenir documents, rapports voire même informations sur les financements prévus.

Rappelons que les financements publics très conséquents, bien loin de la sobriété annoncée et déjà prévus à hauteur de 462 millions € pour le fonctionnement du COJOP et le milliard (à minima) pour la SOLIDEO proviennent de notre argent et que nos élu.es, en ce qu’ils sont détenteurs d’un mandat que nous leur avons confié, sont redevables de l’usage qu’ils en font. »

Illustration © CAOJOP

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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