Difficile d’avoir accès à des données fiables, le sujet de l’impact environnemental des Jeux de Pékin 2022 étant sensible. Mais la production de neige de culture à grande échelle a commencé à Pékin. L’enjeu ? Sur certains sites, il faut enneiger des montagnes qui ne connaissent quasiment pas de neige naturelle.
Les Jeux Olympiques d’Hiver récents ne vont pas sans neige de culture. De Vancouver à Sotchi en passant par PyeongChang, toutes ces olympiades y ont eu recours en complément de la neige naturelle. Pour les Jeux de Pékin 2022, c’est encore plus vrai. Certaines zones de compétition sont peu enneigées naturellement. Mais les températures y sont généralement suffisamment froides pour faire fonctionner des canons à neige. Il faut alors un ingrédient vital : l’eau. A Zhangjiakou, un des sites des Jeux, c’est entre 1% et 10% des ressources en eau du district de Chongli qui devraient être transformées en neige. Un tel écart en fonction du message officiel. Les derniers chiffres avancés par l’agence officielle pointent vers 9.8%. Les mêmes sources officielles parlaient de « moins d’1% » quelques semaines plus tôt, difficile d’avoir confiance dans les chiffres.
Les canons à neige vont tourner pendant plus de 2 mois non-stop
La « neige produite par l’homme n’affectera pas les usages locaux » a néanmoins précisé un porte-parole des Jeux à l’agence de presse officielle chinoise. A Yanqing, un autre site (qui a la chance de recevoir un peu plus de neige naturelle, mais pas beaucoup), le besoin sera moindre. Des réservoirs de 160.000 mètres cubes ont été construits pour stocker de l’eau de fonte et la réutiliser. Pour être prêts pour les jeux, les canons à neige fonctionnent déjà depuis mi-novembre. Ils ne devraient pas s’arrêter avant mi-janvier. D’après le Global Times, une vingtaine de personnes se relaient 24h/24 pour permettre aux équipements de neige de culture de fonctionner correctement. Près de 200 canons vont travailler jusqu’à l’ouverture des Jeux, prévue pour le 4 février 2022.
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