Partager son sentier avec des VTT ne semble pas être du goût de tout le monde : des pièges font leur apparition depuis quelques années. Un nouvel incident a failli coûter la vie à un jeune pratiquant.
En septembre, un jeune VTTiste de 18 ans s’est retrouvé hospitalisé dans un état grave suite à un accident. Une chute occasionnée par une planche cloutée disposée sur son passage. A la vitesse à laquelle il descendait cette pente des Vosges, il aurait pu se tuer sur le coup. Mais les gendarmes du Peloton de Montagne du Haut-Rhin ont pu le secourir à temps. Si la conclusion n’est pas toujours aussi dramatique, ce cas n’est pas isolé. Les pièges sont-ils en train de se multiplier dans les massifs de montagne ? Cet incident rappelle une autre histoire, celle d’un câble tendu sur un itinéraire du côté de Saint-Hilaire du Touvet (Chartreuse, Isère) durant été 2019. Ou un autre câble tendu sur un sentier des contreforts des Cévennes en avril dernier.
Des pièges à VTT, mais que disent les autorités ?
Mi-2020, le ministère de l’intérieur était saisi du sujet par un sénateur du Territoire de Belfort. Selon le ministère, six plaintes avaient été déposées de 2018 à 2019 pour ce type de faits. Dans la plupart des cas, il s’agissait de « planches ou des morceaux de bois hérissés de clous destinés à crever les pneus ». Si le nombre peut paraitre faible, la Place Beauvau indiquait cependant que l’on « ne doit pas conduire à sous-estimer ces faits ». La gendarmerie n’envisageait pas à cette époque d’étude sur le sujet, la multiplicité des manières d’opérer rendant une telle approche « complexe ».
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Qui se cache derrière ces pièges ?
Qui en veut aux VTTiste ? Randonneurs, chasseurs,… les regards se tournent vers les autres usagers de ces mêmes itinéraires. A l’exception d’un chasseur condamné dans l’Hérault à 9 mois de prison dont 8 avec sursis pour avoir posé des planches cloutées dans les sentiers autour de son village, personne d’autre n’a pour l’instant été inquiété. Difficile donc d’établir un profil type. A l’époque, l’accusé se voyait qualifier de « chasseur radicalisé » par le parquet. La Mountain Bikers Foundation rappelle aux VTTistes que la « tolérance zéro face aux poseurs de pièges doit être la norme ». Dans un communiqué, l’association souhaite que les plaintes fassent « l’objet d’une investigation sérieuse ».
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