Une étude menée par d’Université de Bâle sur les données du secours en montagne suisse révèle les raisons d’appel à l’aide. Les résultats peuvent surprendre.
Le Club Alpin Suisse a enregistré près de 12 ans de secours en montagne, de 2009 à 2020. Quelque 4.600 opérations de sauvetage majoritairement organisées en été où on peut en totaliser 7 par jour. Benedikt Gasser, de l’Université de Bâle, a étudié ces précieuses données. (Etude complète ici). Dans 42% des cas, les personnes n’appellent pas à cause d’une blessure ou de symptômes de maladie… En effet, la première cause de recours aux services de secours, d’après cette étude, vient des alpinistes piégés et bloqués en pleine voie. Ces grimpeurs qui ne sont plus capables d’avancer et de trouver un endroit pour s’abriter. Dans presque 2 cas sur 3, ils sont épuisés et n’ont d’autre choix que d’appeler à l’aide. Bien souvent, c’est également un changement soudain de météo qui met les alpinistes en difficulté et déclenche un recours à cette aide extérieure.
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Les cas les plus fréquents se retrouvent sur les itinéraires les plus populaires, comme le Cervin ou le Piz Bernina. L’auteur de l’étude fait l’hypothèse que l’on trouve sur ces voies une plus grande proportion d’alpinistes mal préparés. Toutes causes d’appels confondues, les évacués ne sont pas blessés dans près de 78% des cas.
Les autres causes d’appel au secours
Les chutes ne concernent que 29% des appels aux secours, les maladies seulement 8%. Parmi elles, les manifestations du Mal Aigu des Montagnes. Avec de pareils chiffres, l’auteur ne peut que rappeler qu’une préparation plus adéquate pourrait limiter considérablement le nombre d’urgences. Autre point positif, le nombre d’interventions a augmenté au fil des années mais plus modéremment que le nombre de pratiquants.
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