Alors que les expéditions à l’Annapurna se terminent, l’attention se focalise sur un sommet voisin : le Dhaulagiri où l’acclimatation des grimpeurs va bon train.
La deuxième rotation d’acclimatation est en marche sur le Dhaulagiri. Malgré un vent très fort, Stefi Troguet était au Camp 2, à environ 6.470 mètres d’altitude, hier. A cause du risque d’avalanches, mieux valait ne pas tenter de l’installer à 6.600 mètres, objectif initial. Lors de la première rotation, Stefi et Jonatan avaient fait équipe avec Carla Perez et Esteban Topo Mena. Ils avaient pu passer deux nuits au camp 1. « Nous étions tous seuls au Camp 1 et au-dessus » explique Carla. Une chance quand on sait le monde qu’il y avait au même moment sur l’Annapurna, et les expéditions qui vont rejoindre le Dhaulagiri dans les prochains jours. La tranquillité du petit groupe est peut-être bien terminée. Carlos Soria est d’ores et déjà arrivé au pied du Dhaulagiri. D’autres alpinistes terminent leur descente de l’Annapurna avant de rejoindre le Dhaulagiri. C’est notamment le cas de Viridiana Alvarez ou d’Uta Ibrahimi qui vont prendre place dans une cordée 100% féminine, emmenée par Sophie Lavaud.
Dhaulagiri : la visite du camp de base
Au camp de base, Carla Perez nous fait la visite du propriétaire. Rien n’est oublié, pas même les toilettes. Jugez plutôt
Des progrès sur l’Arête Nord-Ouest
Sur l’Arête Nord-Ouest du Dhaulagiri, loin de la voie normale, trois hommes sont en plein travail. Peter Hamor, Horia Colibasanu et Marius Gane visent la première ascension de cet itinéraire. L’équipement mis en place en 2019 avait complètement disparu. Mais le trio a d’ores et déjà rééquipé 1.000 mètres de voie. Et le moral est bon, car les progrès sont rapides. Horia fait état de « 20 jours d’avance par rapport à » 2019. Toute la voie jusqu’au Camp 1 est désormais prête. Les conditions sont très différentes de leur dernière tentative, beaucoup moins de neige et donc « beaucoup plus d’escalade ». Avec des passages compliqués à négocier. Comme un délicat surplomb qui a nécessité 1h30 de travail (pour 5 mètres de corde).
Illustration © NepalPyramids Pixabay