par Dans un film récemment mis en ligne, Antonios Sykaris raconte son expédition hivernale au K2. Les hauts et les bas. Les difficultés insurmontables, les tragédies qui ont ponctué l’aventure et son demi-tour.
C’est « vraiment dur de voir un membre de l’équipe mourir. Quelqu’un qui était avec toi pendant tant de jours. C’est vraiment très compliqué dans ta tête, toute ton existence est chamboulée. La dure réalité dans une main, et le désir d’aller au sommet dans l’autre ». Il raconte surtout le jour où la tentative de sommet a eu lieu pour lui et son équipe. Il explique comment il n’a pas dormi de la nuit précédente : « J’ai juste attendu 7h du mat. C’était l’heure à laquelle on devait partir ». Il raconte qu’alors il était obnubilé par l’idée « qu’un de nous ne reviendrait peut-être pas en vie ». Et il ne s’y est pas trompé. Cinq alpinistes ont perdu la vie dans cette expédition hivernale au K2.
K2 : demi-tour au Camp 3 pour Sykaris
Dans la voie, quelque part entre les camps 1 et 2, il explique comment un coup de téléphone satellite avec son fils lui a redonné le courage de continuer. Mais au Camp 3, tout s’est compliqué, avec ses orteils en train de geler. Et des tentes bondées dans lesquelles il n’était pas possible de se réchauffer. De retour en Grèce, on le voit avec ses enfants. Ils suivaient le déroulé de l’expédition à distance, en inscrivant les progrès de leur père sur un tableau blanc.
De nombreuses images de l’envers du décor à retrouver dans ce film produit pour Vice Grèce (lien en grec pour voir le film, accès gratuit). Le film est en grec avec des sous-titres en anglais. Si vous n’êtes pas familiers de ces deux langues, les images parlent souvent d’elles mêmes. La plupart des images ont été filmées directement par Antonios Sykaris sur les pentes du K2.
Illustrations © Maria Ly – CC BY 2.0
