par La fenêtre météo est bien fragile et les jet-streams ne sont pas loin. Confiant dans son prévisionniste, Simone Moro a préféré abandonner cette tentative d’ascension vers le sommet du Manaslu. Alex Txikon, lui, veut croire en un petit coup de pouce du destin.
Il y a quelques jours, la tentative de sommet avait tourné court, mais rien n’était joué. Les grimpeurs de retour au camp de base comptaient bien retenter leur chance à la première occasion.
Manaslu : les prévisions pessimistes de Karl Gabl
En arrivant au Camp 1 hier, Simone Moro a pris contact avec son routeur météo, Karl Gabl. Ses nouvelles n’étaient pas bonnes. Depuis l’Autriche, ce météorologue et guide de montagne retraité continue d’accompagner de nombreuses expéditions en haute montagne. Moro lui fait confiance depuis des décennies et même si la situation sur le terrain peut laisser penser que la fenêtre météo sera plus longue, les prévisions de Gabl se sont rarement révélées fausses.
Après avoir prévenu Txikon et le reste du groupe, Moro a donc préféré redescendre au camp de base. Il précise d’ailleurs que le bulletin de son ami autrichien était confirmé par deux autres prévisions. Pour cette (ultime) descente, il a emporté tout son matériel et ses déchets. Signe qu’il y a de fortes chances que ce soit la fin de l’expédition pour lui. Il a néanmoins précisé qu’il restait « disponible au camp de base si mes partenaires ont besoin de moi ».
Le choix risqué du Basque Alex Txikon
Alex Txikon a choisi de continuer, même si le vent doit s’intensifier dans les heures qui viennent. Profitant de ce que la « montagne donne un peu de répit », il grimpe, décrit l’équipe de communication du Basque. Mais ce répit pourrait être de courte durée. En attendant, Txikon veut croire à cette tentative et a dépassé le Camp 2 et fonce vers le Camp 3 du Manaslu. Iñaki Alvarez et 3 sherpas pourraient être à ses côtés. Ci-dessous, la vue du camp de base par Phelipe Eizaguirre.
Illustrations © Pratapgpg CC BY-SA 4.0
