Alors que la météo permet encore aux grimpeurs de s’acclimater sur le K2, un d’entre eux souffrant d’une hernie a dû jeter l’éponge. Dès que possible, un hélicoptère devrait le récupérer du camp de base. C’est la première évacuation de la saison hivernale sur le K2.
Evacuation au K2 : le Polonais malchanceux !
Le grimpeur polonais Waldemar Kowalewski a décidemment très peu de chance avec le K2 en hiver. Comme lors de sa précédente tentative, il prend le chemin du retour prématurément. L’hélicoptère qui devait le récupérer n’a pas pu voler hier mais viendra dès que la couverture nuageuse le lui permettra. Début 2019, dans l’équipe d’Alex Txikon, il avait été blessé après quelques jours passés au camp de base. Il avait terminé son expédition dans un hélicoptère en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.
MISE A JOUR 04/01 à midi : l’évacuation héliportée a bien pu être réalisée ce matin. Info, Arnold Coster.
Dans une interview pour la presse polonaise, Ryszar Gajewski, premier au sommet du Manaslu en hiver (1984) donnait ses impressions sur les expéditions en cours. Il ne mise guère sur ses compatriotes polonais cette saison. L’un des seuls capables, à ses yeux, d’emporter le K2 en hiver est Andrzey Bargiel. « Je place Bargiel sur un pied d’égalité avec les Népalais ». Bargiel, connu pour sa descente du K2 à ski mi-2018, n’est pas présent cet hiver au K2.
Un nouveau camp ouvert sous le Camp 1
Le Camp 1 est très exigu et ne peut abriter plus de 5 ou 6 tentes. Avec la quantité de grimpeurs présents sur l’Eperon des Abruzzes cette année, il fallait trouver une solution. C’est ainsi qu’a été « inauguré » il y a quelques jours le Camp Japonais. Ce camp intermédiaire est situé à mi-chemin entre le Camp de Base Avancé et le Camp 1. D’après Sergi Mingote, plusieurs grimpeurs auraient fait le choix de ce camp moins surpeuplé. Notamment Tamara Lunger, Alex Gavan ou encore Mattia Conte.
Il fait froid dans la tente !
Dans une vidéo tournée le 31 décembre, Mingma Gyalje Sherpa nous donne un aperçu de l’ambiance dans sa tente. Le givre sur les sacs de couchage, le vent qui secoue la toile de la tente. Et les grimpeurs qui tentent de se réchauffer et de s’hydrater.
En attendant, les différentes équipes n’ont pas dépassé le haut de la Pyramide noire. Les grimpeurs sont nombreux à rejoindre les camps 1 et 2 pour s’acclimater. L’ouverture du Camp 3 est toujours à venir. Cette semaine, les conditions en haute altitude pourraient se détériorer sérieusement avec notamment une accélération du vent.
Illustrations (Hélicoptère de l’armée pakistanaise, en mission au Nanga Parbat en 2018) © ISPR