Dans une récente interview, l’himalayiste polonais Adam Bielecki donne de ses nouvelles et évoque notamment un de ses objectifs : le K2. Bielecki rappelle sa position sur le K2 avec oxygène : pour lui cela équivaut à tricher avec la nature.
Dans une interview donnée au média polonais SportoweFakty (lien en polonais), Adam Bielecki fait le point sur les expéditions en cours au K2. Il connait bien cette montagne pour avoir participé à l’expédition polonaise de l’hiver 2017-2018. A cette époque là, son aventure avait été interrompue pour porter secours à la Française Elisabeth Revol sur une montagne voisine.
K2 : « Est-ce possible sans oxygène ? Je ne sais pas ».
Il devrait être de l’expédition hivernale polonaise l’an prochain au K2 : « il ne s’enfuira pas, il nous attend ». Si Bielecki s’est vu proposer de participer aux expéditions de cette année, il a décliné l’offre. « L’expédition doit être composée de grimpeurs forts en qui j’ai confiance » a-t-il expliqué. Pour lui, c’est la manière qui compte. Pas le sommet à tout prix. « Si nous grimpons avec de l’oxygène, (…) nous tricherons, nous ne vaincrons pas la nature. Nous savons que nous pouvons gravir le K2 avec de l’oxygène. Est-ce possible sans ? Je ne sais pas, c’est çà qui en fait un bel objectif ».
Retour sur l’Annapurna ?
Dans cette interview, Adam Bielecki raconte également sa traversée de la pandémie et des périodes de restrictions sanitaires. Il explique qu’il s’est mis au vélo et qu’il se prépare ardemment pour de nouvelles expéditions. Il voudrait partir à la découverte de sommets inconnus, ou de nouvelles voies sur des 6.000 ou 7.000. Bielecki évoque aussi son envie de revenir sur la face nord-ouest de l’Annapurna. Il avait fait demi-tour sur ce projet en 2019. En attendant, rien de concret, la pandémie continue de paralyser nombre de projets.
Illustrations © Agna Bielecka – CC BY-SA 3.0