Parmi les membres de l’expédition hivernale du K2 en cours de préparation pour fin décembre, un seul Polonais. Waldemar Kowalewski. Un seul alors que la Pologne est de loin la première nation de l’himalayisme hivernal.
A 47 ans, Waldemar Kowalewski devrait être le seul représentant polonais lors de l’expédition hivernale au K2 qui devrait démarrer le 20 décembre prochain. Contrairement à nombre de ses partenaires d’aventure, le Polonais a déjà plusieurs expériences au cœur du Karakoram. Et notamment au K2.
Waldemar Kowalewski a déjà plusieurs expériences au K2
Il était au sommet durant l’été 2019. Mais il a également fait partie de l’équipe d’Alex Txikon, l’une des dernières à avoir tenté le sommet en hiver. C’était quelques mois plus tôt, début 2019. Il n’y était pas resté longtemps. Parmi les derniers à arriver au camp de base, le 21 janvier, il avait été victime d’un accident quelques jours plus tard, en grimpant sur le K2. Une pierre ou un bloc de glace avait frappé le grimpeur alors qu’il approchait du Camp 1. Sa participation à l’expédition avait été stoppée net.
« L’expédition d’hiver, je l’admets, est beaucoup plus difficile que la même expédition en été, ne serait-ce qu’à cause du manque de repos réel au camp de base. C’était ma dixième expédition sur un 8.000, donc je peux affirmer avec certitude que vivre au camp de base en été et en hiver est radicalement différent » expliquait-il à son retour du K2 début février 2019.
Un nouvel alpiniste sans oxygène
A ce stade, Kowalewski a affirmé qu’il voulait gravir le K2 sans oxygène. Mais la presse polonaise ne lui laisse pas trop le bénéfice du doute. On peut également lire dans son pays que l’alpiniste est habitué de la prise de risque. « Suis-je fou ? Apparemment oui » a-t-il expliqué pour l’édition polonaise d’Eurosport. En attendant, le Polonais a plusieurs autres 8.000 à son actif : Everest, Lhotse, Manaslu et Broadpeak.
Pour minimiser le coût de sa participation à l’expédition, Waldemar Kowalewski a négocié avec l’opérateur. Il installera au moins 200 mètres de cordes fixes sur l’itinéraire. Il n’est donc pas vraiment client de l’expédition, mais il n’est pas non plus salarié comme un sherpa. Dans les semaines qui viennent, il devrait partir s’acclimater au-delà de 6.000 mètres en Amérique du Sud. Il prévoit notamment l’ascension du Chimborazo.
Cet hiver, tous les regards seront tournés vers cette aventure hybride. Expédition commerciale mais implication d’alpinistes comme Sergi Mingote (entre autres), qui n’utilisent pas d’oxygène en haute altitude. Ce groupe a-t-il une chance d’arriver au sommet ? Ce sommet que personne n’a jamais réussi à atteindre en hiver ? Rendez-vous dès le 20 décembre pour suivre cette épopée.
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