Arrêté de Protection du Mont Blanc

Que contient le projet d’arrêté de protection du Mont-Blanc ?

Jusqu’à mercredi 9 septembre, le projet d’arrêté visant à protéger le Mont-Blanc est dans sa phase de consultation publique. L’occasion de découvrir directement la dernière version en date. Voici donc les grandes lignes de ce futur arrêté qui devrait, selon toute vraisemblance, entrer en vigueur pour la prochaine saison estivale. Il est question de « création d’une zone de protection d’habitats naturels du Mont-Blanc – Site d’exception ».

Quelles limites à la zone protégée ?

Le périmètre de protection couvre quelques 3.175 hectares, répartis en deux zones. Une zone dite « centrale » réservée à la pratique de l’alpinisme et du ski-alpinisme. Et une zone « de transition » accessible à tous les publics, notamment aux randonneurs mais aussi aux touristes contemplatifs. La zone protégée est à cheval sur les trois communes du secteur : Chamonix, Les Houches et Saint Gervais. A titre d’exemple, l’arrivée du Tramway du Mont-Blanc au niveau du Nid d’Aigle est située en zone de transition. La montée de la Voie normale du Mont-Blanc, au-dessus du Glacier de Tête-Rousse est située en zone centrale.

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Quelles interdictions sont prévues ?

Plusieurs règles sont annoncées comme l’interdiction du camping en dehors du camp de Tête-Rousse et du bivouac sur l’ensemble de la voie normale et à proximité (« sauf cas de force majeure »). L’ascension sans réservation d’une place en refuge est également proscrite. Sauf « aller-retour dans la journée prévu et rendu possible par le niveau technique et de forme physique des personnes considérées ». Les seules activités autorisées dans la zone centrale sont au nombre de 4 : « l’alpinisme, l’enchaînement alpinisme-parapente, le paralpinisme, le ski/snowboard-alpinisme ». A condition de bien disposer d’un « équipement individuel et collectif approprié ». Une interdiction porte également sur les cordées de plus de 3 personnes.

D’autres règles sont prévues, elles sont plus proches de ce que l’on retrouve ailleurs dans des réserves naturelles ou des parcs nationaux. Comme l’interdiction de cueillir des plantes, de faire du feu ou d’abandonner des déchets.

Des sanctions ?

L’article L415-3 du Code de l’Environnement, évoqué dans le projet d’arrêté, parle d’1 an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende pour qui porterait atteinte à la conservation d’habitats naturels. Quant à l’article R415-1 également cité, il prévoit une contravention de 4ème classe pour les contrevenants aux dispositions des arrêtés préfectoraux. Une contravention de 4ème classe ne peut dépasser 750 Euros.

Vous souhaitez donner votre avis…

Vous pouvez donner votre avis jusqu’au 9 septembre en consultant le projet sur le site de la Préfecture de Haute-Savoie et en réagissant par e-mail  !

Illustrations Protection Mont-Blanc © DR

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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