Alors que les autorités népalaises et chinoises ont fermé l’accès à l’Everest pour le printemps 2020, la région sera très calme dans les semaines à venir. Habituellement c’est la haute saison pour les expéditions sur les 8.000 de la région. Mais cette année, coronavirus oblige, toutes les agences se sont conformées aux règles en vigueur. Pas de permis d’ascension !
Plus de 900 summiters en 2021 ?
Car toutes les agences qui ont annulé leurs expéditions comptent bien revenir l’an prochain. « l’Everest n’ira nulle part, et nous serons de retour dès que possible ! » explique Greg Vernovage, de International Mountain Guides, leader d’une expédition américaine. Avec une partie des clients de cette saison qui voudront reprogrammer l’an prochain et de nouveaux venus, il est fort possible que le nombre de prétendants à l’Everest soit en augmentation en 2021. En 2019, plus de 1.100 grimpeurs se pressaient sur les deux camps de base de l’Everest. Parmi eux, près de 900 sont arrivés au sommet et ont étaient pris, un peu ou beaucoup, dans des files d’attente interminables. Ce nombre impressionnant de summiters était un record.
Année | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
Summiters | ~ 660 | ~ 800 | ~ 900 | 0 | ?? |
L’an prochain « Il serait très important que le Népal mette en place des réglementations raisonnables pour les opérateurs et les grimpeurs. Sinon, je vois un risque de désordre total l’année prochaine » explique un opérateur historique de l’Everest, basé en Autriche.
De nouvelles règles attendues depuis des années…
Au printemps 2019, les photos d’embouteillages avaient une fois de plus fait le tour du monde. Avec l’impréparation de certains grimpeurs, ces longues files d’attente avaient été la cause de plusieurs décès. Plus d’une dizaine d’alpinistes avaient perdu la vie en quelques semaines seulement. Le Népal s’était alors engagé à prendre des mesures pour mieux réguler cette activité. En cette fin d’hiver, Katmandou avait annoncé que ces nouvelles règles n’étaient pas prêtes.
Mais les montagnards restent positifs. Guy Cotter, patron d’un opérateur néo-zélandais explique : « Autant je ressens l’incertitude et l’angoisse qui nous attendent durant cette période, autant je pense que nous n’avons pas d’autre choix que d’aller de l’avant avec positivité. (…) un alpiniste qui réussi est un alpiniste optimiste ! ».
Illustration © U.S. Air Force Capt. Colin Merrin