par Jost Kobusch le savait, aller au sommet de l’Everest en hiver, en solitaire et sans oxygène supplémentaire, était une mission quasi-impossible. D’autant que c’était sa première expérience hivernale de ce type. Ces dernières heures, il a apporté la preuve photographique de l’altitude à laquelle il était arrivé : 7.366 mètres. Le dernier point de son tracker affichait une altitude au-delà de 7.200 mètres mais l’espacement entre les relevés ne donnaient pas l’altitude la plus précise.
De l’expérience gagnée…
« Le 22 décembre, je suis arrivé avec l’objectif de gravir son sommet. Je savais que mes chances étaient faibles. Mais elles n’étaient pas nulles, non ? Les ascensions répétées, les conditions météorologiques changeantes, mes blessures au pied et les problèmes d’estomac qui n’ont pas cessé sont autant d’expériences qui augmentent mes chances d’atteindre le sommet la prochaine fois. En partant pour la dernière ascension, je m’étais fixé comme objectif d’atteindre 7.200m. Le fait que malgré une blessure au pied d’avoir atteint les 7.366m me rend très heureux! Parfois, il faut fixer des buts intermédiaires pour se rapprocher du but final. Pour ce que j’ai accompli et que j’ai pu vivre, je suis incroyablement reconnaissant! » écrit Jost, de retour à Katmandou.
Un objectif toujours en tête !
Aucun alpiniste n’a jamais gravi le sommet de l’Everest, en hiver, en solitaire, sans oxygène et en empruntant l’arête ouest et le couloir Hornbein. Et force est de constater que cette expédition en appelle une suivante. On s’attend donc à retrouver l’Allemand Jost Kobusch un prochain hiver, sur cette fameuse arête Ouest de l’Everest.
Illustration © Jost Kobusch
