Dès les années 1980, les himalayistes se sont attaqués aux 8.000 en hiver. Les conditions y sont moins favorables qu’au printemps mais très vite, les sommets népalais sont conquis, et notamment l’Everest en 1980 ! Les montagnes du Karakoram mettent plus de temps à céder mais finissent par laisser les grimpeurs les gravir. Un seul sommet résiste, depuis longtemps. Le K2. 8.611 mètres, le second sommet de la planète. Sept expéditions s’y sont attaquées. Aucune n’a réussi. Le record d’altitude est situé approximativement à 7.650 mètres. Presque 1.000 mètres sous le sommet.
L’hiver prochain, de nouvelles expéditions sont sur les rangs. A commencer par le retour des Polonais qui se préparaient cet hiver au Batura. Sur les 7 expéditions qui ont tenté cette ascension hivernale, 3 d’entre elles étaient organisées par les Polonais. Dans la grande tradition de l’himamayisme hivernal polonais.
Les 7 expéditions hivernales au K2
Hiver | Leader | Equipe | Altitude maxi | En savoir plus… |
1987-1988 | Andrzej Zawada (PL) | PL, CA, UK | 7.300m | Qui était Andrzej Zawada ? (en anglais) |
2002-2003 | Krzysztof Wielicki (PL) | PL, KZ, GG, OZ | 7.650m | Fin de l’expédition au K2n sans sommet (en anglais) |
2011-2012 | Viktor Kozlov (RU) | RU | 7.200m | Journal de bord de l’expédition russe (en anglais) |
2017-2018 | Krzysztof Wielicki (PL) | PL, PK | 7.600m | Denis Urubko et Adam Bielecki sur l’arête des Abruzzes |
2018-2019 | Vassily Pivtsov (RU) | RU, KZ, KG | 7.500m | Discorde au K2, Pivtsov répond à Txikon |
2018-2019 | Alex Txikon (ES) | ES, PL, NP | 6.900m | Hivernale au K2, le pire visage de l’alpinisme selon Txikon |
2019-2020 | Mingma Gyalje Sherpa (NP) | NP, IS, CN, SL, PK | 6.600m | L’expédition internationale au K2 prend fin sans avoir dépassé 6.600 mètres |
Equipes : PL=Pologne, CA=Canada, UK=Royaume-Uni, KZ=Kazakhstan, KG=Kirghizistan, ES=Espagne, SL=Slovénie, PK=Pakistan, NP=Népal, CN=Chine, IS=Islande, RU=Russie, OZ=Ouzbékistan, GG=Géorgie.
Une seule victime, en février 2012 !
Si le K2 est connu pour son taux de mortalité élevé, ces expéditions n’ont déploré qu’un seul décès. Celui de Vitaly Gorelik, durant l’expédition russe de 2011-2012. Bloqué au camp de base par le mauvais temps, il n’avait pu être évacué à temps. Redescendu de la montagne avec plusieurs doigts gelés, il souffrait d’insuffisance respiratoire.
Durant l’expédition de l’hiver 2017-2018, plusieurs alpinistes avaient été blessés par des chutes de pierre. Mais rien de grave.
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Illustration camp de base K2, expédition hiver 2017-2018 © tvn24