Le Coronavirus a déjà de nombreuses conséquences sur l’économie touristique, notamment au Népal. Le bloggeur de référence Alan Arnette se posait la question il y a quelques jours : est-ce que le coronavirus va impacter la saison ce printemps à l’Everest ? Ce n’était que suppositions, basées notamment sur les récentes décisions impactant des compétitions internationales – comme la coupe du monde de ski annulée à Yanqing, près de Pékin.
Dans la foulée, un projet sur le Cho Oyu, préparé par Hervé Barmasse et David Gottler, a été stoppé net. La China Tibet Mountaineering Association ne délivrerait pas de permis cette année, autre que sur les voies normales explique Montagna.tv. La décision est-elle liée au virus, personne ne sait. La règlementation fixée par les autorités chinoises en matière d’accès à ses sommets, n’a jamais été très transparente.
Les équipes sont supposées arrivée en avril.
Quelques chiffres…
Par la route, quelques 4.000 kilomètres séparent le principal foyer du Coronavirus, Wuhan, et le camp de base de l’Everest, côté Tibet. Une grande partie des alpinistes qui veulent gravir le toit du monde par le versant tibétain transitent par le Népal et non pas par la Chine continentale (le voyage est bien plus long).
Au printemps dernier, quelques 144 permis avaient été délivrés à des alpinistes désireux de grimper l’Everest par le versant tibétain. 106 avaient réussi, accompagnés par 110 guides et sherpas. Ces dernières années, le volume de grimpeurs sur ce versant représente environ un quart de tous les alpinistes sur l’Everest. Tous les autres préfèrent le versant népalais. Sur les 11 morts du printemps dernier, seuls 2 ont été enregistrés côté Chine.
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Illustration Lhassa – Tibet © DR