par Il a eu de la chance. Denis Urubko est de retour au camp de base après sa dernière tentative d’ascension. Seul, il était parti vers le sommet du Broadpeak, alors que la fenêtre météo était très discutable. Comme à son habitude, il n’avait pas pris de moyens de communication. Histoire d’être plus focalisé sur son ascension, et de ne pas pouvoir appeler à l’aide s’il était en difficulté. C’était sa tentative de la dernière chance et elle a été écourtée par… une avalanche !
« J’ai survécu à certains incidents«
« Je suis au camp de base, pas de sommet mais j’ai survécu à certains incidents ! » est le message qu’il a envoyé à sa compagne Maria Cardell.
Il y a quelques heures, une avalanche l’a surpris au-dessus du Camp 3, à plus de 7.000 mètres. Cette dernière l’a entraîné sur plus d’une centaine de mètres et a arraché les cordes fixes patiemment installées ces dernières semaines. Avec des vents dépassant les 70 km/h, les conditions n’étaient vraiment pas tenables, les risques pris étaient très importants.
« ça suffit » conclut-il ! Son expédition est bel et bien terminée. Il a réussit à redescendre au camp de base. Il n’y aura pas de sommet sur les 8.000 du Karakoram cette saison. Denis Urubko était le dernier alpiniste encore « en course ».
Les avalanches sont fréquentes sur les 8.000 au cœur de l’hiver. En 2010, Denis Urubko en avait déjà fait l’expérience avec Simone Moro et Cory Richards sur le Gasherbrum II. Sur ces deux exemples, la chance était au rendez-vous.
Cette expédition himalayenne à plus de 8.000m devait être la dernière du genre pour Denis Urubko. Avant l’hiver, il avait annoncé vouloir tourner la page de ce type d’aventures et choisir d’autres types de projets, notamment sur des sommets moins hauts. Le K2 toujours invaincu en hiver, changera-t-il d’avis ? A suivre…
Illustration Archives – Photo début janvier 2020 © Denis Urubko
