Alex Txikon sont au camp de base de l’Everest bien décidés à aller jusqu’au sommet. Cette ascension hivernale, sans oxygène, n’a été réussie qu’une seule fois – et avait été en partie préparée en automne. La semaine dernière, l’équipe basque avait dû faire demi-tour peu après le Camp 2 (dans la Vallée du Silence) à cause du vent. « Nous sommes revenus avec un goût amer, nous avons laissé du matériel au Camp 2 mais nous avons été incapables d’aller jusqu’au Camp 3 (…) C’est la montagne qui décide ! ».
« On a même prié pour avoir un peu de chance au pied du chorten »
Hier, le vent s’était posé au camp de base, préfigurant peut-être une fenêtre de bonne météo. Les plans sont les suivants. Si la fenêtre se confirme, ils comptent grimper mercredi 12 ou jeudi 13 vers le Camp 3, sur la face du Lhotse. « Avec un peu de chance, nous pourrons continuer jusqu’au Col Sud, pour y installer notre Camp 4 à 8.000 mètres. Quand nous aurons fait çà, nous serons prêt pour le sommet ». Un retour au camp de base entre temps, et il faudra croiser les doigts pour qu’une nouvelle fenêtre météo se dessine. « Mon intuition me dit que, peut-être, ce pourrait être entre les 25 et 29 février, mais nous verrons. On avance pas à pas ! » explique Alex Txikon.
Février 2020, un mois anniversaire. « C’est le 40ème anniversaire de la première ascension hivernale de l’Everest par les Polonais Wielicki et Cichy, et ça nous motive encore plus ! ». A cette époque, les deux hommes avaient eu recours à de l’oxygène en bouteilles.
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Au même moment, Jost Kobusch est toujours au camp de base (selon son tracker). Pas de nouvelles de son état de santé (blessure au pied).
Les Polonais installent le Camp 2 au Batura Sar
Dimanche, trois membres de l’équipe polonaise ont installé le Camp 2 à 5.930 mètres d’altitude. « Tous les participants ont d’ores et déjà passé la nuit au-dessus de 5.000 mètres ». L’ouverture de la voie entre les Camp 1 et 2 n’a pas été une mince affaire. Plusieurs jours ont été nécessaires avec des équipes qui se relayaient. En ce début de semaine, les grimpeurs montent et descendent histoire d’alimenter le Camp 2. Désormais « accessible », il faut qu’il puisse être un point de départ et de repli efficace. Vivres et matériels sont donc montés à dos d’hommes jusqu’à 5.930 mètres.
Dans la suite de la semaine, c’est le Camp 3 qui sera la cible des alpinistes polonais. La météo n’est pas terrible en ce milieu de semaine, mais un temps plus favorable à la progression devrait arriver dès vendredi.
Illustration © @diegomartinezph