Les autorités népalaises viennent de dévoiler quelques statistiques concernant la saison touristique automnale. Durant l’automne 2019, 1.210 permis ont ainsi été délivrés pour gravir quelques 53 sommets différents. Une sacrée augmentation en comparaison avec 2018. Cette année-là, 844 permis seulement avaient été vendus. Mais le taux de réussite suit une tendance opposée. En cause, les conditions météos de cet automne et le niveau d’expérience des prétendants aux sommets.
On se souvient qu’aucun alpiniste n’avait pu aller au sommet de l’Everest, de nombreux autres montagnes ont affiché la même conclusion. Sur les 1.210 permis, seuls 535 personnes sont allées jusqu’au sommet qu’elles ciblaient. Soit un taux de réussite de 44%. L’automne 2018, 723 alpinistes étaient allés au sommet, sur un total de 844 permis. Soit un taux de réussite de 86% ! Une chute spectaculaire d’une année sur l’autre.
Sur les 535 summiters de l’automne 2019, 417 étaient des hommes, 118 des femmes. Ils venaient de 54 pays différents. Une proportion encore très masculine. Historiquement, elles sont les grandes absentes des expéditions en Himalaya. Sur l’Everest par exemple, on compte environ 10% de femmes dans les expéditions. Et ce taux est relativement stable depuis des années.
Une des responsables du Département du Tourisme du Népal, citée par l’Himalayan Times, explique le faible taux. Au de-là de la météo : « la plupart des grimpeurs qui avaient obtenu un permis l’automne dernier étaient des débutants. (…) ils laissent tomber généralement à mi-chemin. Ils n’ont ni la persévérance su les capacités physiques des alpinistes professionnels ! ».
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